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Chapitre 4 – La Colombie-Britannique résiste

Cinq macarons en métal avec des slogans, dont : « Freinez l’austérité! » « Le budget des créditistes mutile le peuple » et « Un gouvernement dirigé par le PEUPLE ET NON par le Fraser Institute »

Les macarons sont une méthode populaire d’expression de l’opposition au budget de 1983 et aux politiques de restrictions défendues par des groupes de réflexion d’extrême droite et le gouvernement du Crédit Social.

Les communautés tout autour de la C.-B. sont sous le choc en voyant les 26 projets de loi accompagnant le budget. Presque tout le monde est touché : les femmes, les enfants, les groupes religieux, les personnes handicapées, les locataires, les travailleurs, et plus encore. Les groupes minoritaires ont peur que leurs droits de la personne ne soient en grand danger, sans aucun moyen d’obtenir justice. 1 600 employés provinciaux reçoivent des avis de licenciement le 8 juillet. Ces communautés ne perdent pas de temps à décider qu’il faut résister.

Un homme est assis à une table avec beaucoup de micros en face de lui. Plusieurs caméras de télévision sont pointées sur lui.

Dans les jours après le budget du 7 juillet 1983, George Hewison, le chef du Comité du chômage du Conseil du travail convoque une réunion au Fishermen’s Hall. Plus d’une centaine de personnes sont présentes.

En quelques jours, George Hewison, du United Fishermen and Allied Workers’ Union (Syndicat des pêcheurs et travailleurs assimilés) (UFAWU) et chef du conseil du travail du Comité de chômage convoque une réunion au Fishermen’s Hall (Grande salle des Pêcheurs) à Vancouver.  Plus d’une centaine de personnes sont présentes et forment la Lower Mainland Budget Coalition (Coalition budgétaire du Lower Mainland). Ils planifient une manifestation le samedi 23 juillet.

Coalition budgétaire du Lower Mainland, George Hewison (Président, Lower Mainland Budget Coalition) 

Transcription vidéo

Une femme tiens des papiers et s’exprime au microphone. Un homme est derrière elle et attends son tour pour parler. Ils sont entourés de personnes sur des sièges et assis au sol.

Le 12 juillet 1983, des centaines de personnes participent à une tribune convoquée par les membres licenciés de la BC Human Rights Commission afin d’exprimer l’indignation face aux attaques sur les droits de la personne.

Les militants communautaires, horrifiés de voir ce qu’il arrive à leurs droits fondamentaux et aux services sociaux de la province, sont tout aussi rapides. Le jour d’après la réunion de M. Hewison, le 12 juillet, des centaines de personnes viennent à une tribune où des membres licenciés de la Commission des droits de la personne répondent aux questions. Le jour suivant, Women Against the Budget (Les femmes contre le budget) est créée, c’est une organisation parapluie de femmes activistes apportant « des vues féministes et des mesures radicales » au combat, selon la membre Lorraine Chisholm.

Une illustration de trois femmes marchant le dos courbé portant une planche sur leurs têtes. La planche est couverte de boîtes étiquetées avec les titres de projets de lois gouvernementaux. L’illustration s’intitule « Les attaques du gouvernement sur les droits des femmes » et comprend une liste de huit sujets.

Un prospectus liste les inquiétudes des femmes après le budget de 7 juillet 1983 et un ensemble de mesures législatives.

John Shayler, un ancien membre du personnel universitaire, se souvient de la « coalition de syndicats universitaires du campus, du personnel administratif, des commis et des soutiens techniques, des chargés de cours à temps partiel et des tuteurs, du syndicat universitaire, des métiers du bâtiment, et de la faculté. J’ai présidé la coalition et nous avons voté rapidement afin de rejoindre la Lower Mainland Budget Coalition. »

De petites rencontres, de grandes rencontres, des groupes de discussion, des réunions de planification et des réunions d’action de sympathisants apparaissent de partout.