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L’influence d’Ida

« Grand-maman Ida a appris à ma mère comment sécher, teindre et tisser les hautes herbes de la plage lorsqu’elle était très jeune. Ida chantait et parlait à ses enfants, à ses petits-enfants et à ses arrière-petits-enfants dans notre langue [SENĆOŦEN]… Elle était capable d’expliquer quelles plantes et quels animaux pouvaient être consommés sans danger, et comment on pouvait les conserver durant les mois d’hiver… Pendant que les enfants avaient les mains occupées, ils écoutaient ce qu’elle enseignait. »

Trena Lynn Sutton

Une femme assise à l’extérieur, tenant deux paniers tressés sur ses genoux.

Ida Planes avec ses paniers faits à la main, à la maison des Cooper, dans la réserve de la Première Nation des T’Sou-ke, 1978.

Les femmes ont façonné les jeunes esprits de la région au moyen d’un enseignement pratique axé sur l’expérience.

Avant les premiers contacts avec les Européens, les personnes autochtones de la région enseignaient aux jeunes par des démonstrations, la socialisation en groupe, la participation à des rituels spirituels, et le développement de compétences, le tout accompagné d’un enseignement oral.

Dans la culture des T’Sou-ke, le savoir est transmis d’une manière particulière. Par exemple, Ida Planes, une aînée T’Sou-ke, emmenait ses petits-enfants à Siaosun (le deuxième village de la Nation des T’Sou-ke, et le plus grand) pour qu’ils l’aident à cueillir les hautes herbes qui poussent à la plage, et elle leur donnait des leçons pendant qu’ils travaillaient.

Cette manière d’apprendre a influencé le style d’enseignement de Trena Sutton, l’arrière-petite-fille d’Ida, ainsi que sa planification du programme d’études pour ses élèves. Elle dit que c’est une manière naturelle d’apprendre, pour les enfants, cette méthode multitâche qui permet de participer à l’apprentissage de manière physique, intellectuelle et spirituelle.

Portrait au pastel d’une femme, dans un cadre de bois suspendu à un mur de musée.

Un portrait au pastel de « Granny Planes » (Ida Planes) fait par Darlene Metz, 1985.

Ida était une conteuse charmante, et elle a transmis beaucoup de connaissances pratiques dans le monde. Elle était la dernière personne à parler couramment le dialecte
T’Sou-ke du salish des détroits, aussi appelé SENĆOŦEN.

Voici, ci-dessous, un extrait d’une entrevue avec Grand-maman Ida Planes, faite en 1977, qui fait partie de la collection du Musée de la région de Sooke. En écoutant cet extrait, vous pourrez apprendre quelques mots en T’Sou-ke!

Cliquer pour entendre l’extrait audio (avec transcription) : « Ida parlant en langue T’Sou-ke »