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La Dre Gladys Boyd : Faites entendre votre voix

Portrait en noir et blanc d’une femme portant des lunettes.

Portrait de finissante de la Dre Gladys Boyd de la faculté de médecine de l’Université de Toronto.

Un élément important du travail des scientifiques consiste à créer de nouvelles connaissances par la voie de la recherche. Ces connaissances sont ensuite partagées avec l’ensemble de la communauté scientifique. Les découvertes sont présentées dans les revues scientifiques et à l’occasion de congrès et conférences. Pour faire avancer leur carrière, il est important que les scientifiques publient des recherches originales qui ont été examinées par des experts de leur domaine.

Cependant, faire publier des recherches est souvent plus difficile pour les femmes scientifiques. Des études indiquent que les recherches scientifiques dirigées par des femmes sont moins susceptibles d’être publiées dans des revues examinées par des pairs. Les femmes scientifiques ont également moins de chances de se faire inviter à partager leur travail lors des congrès. Cette représentation inférieure des femmes scientifiques dans les recherches publiées est considérée comme un fossé des sexes en matière de paternité des œuvres.

Extrait de journal.

Ce numéro spécial de février 1934 de la revue médicale de l’Université de Toronto a été rédigé intégralement par des femmes.

 
Pédiatre et scientifique, la Dre Gladys Boyd a réussi à enjamber le fossé des sexes. Dans les années 1920, elle fut reconnue comme une des premières autorités internationales en matière de maladies pédiatriques.

En 1921, la Dre Boyd s’est jointe au personnel de l’Hospital for Sick Children à titre de chef des services d’endocrinologie. Elle s’y spécialisait dans les maladies hormonales chez les enfants. Un an plus tard, elle fut nommée chef de pédiatrie au Women’s College Hospital.

À l’Hospital for Sick Children, la Dre Boyd s’est lancée dans des recherches révolutionnaires sur le diabète, la néphrite (terme désignant une maladie des reins) et la tuberculose chez l’enfant. En 1922, la Dre Boyd est devenue un des premiers médecins à traiter des enfants diabétiques avec de l’insuline.

Portrait en noir et blanc d’une jeune femme assise sur un banc.

Elsie Needham fut une patiente de la Dre Gladys Boyd. C’est le premier enfant à s’être rétabli d’un coma diabétique grâce à un traitement à l’insuline.

 
Pendant sa carrière, la Dre Boyd a publié vingt-huit articles de recherche, ce qui est remarquable. Son travail a été publié dans des revues scientifiques prestigieuses, et elle a participé à de nombreux congrès.

La Dre Boyd a donné sa conférence la plus importante lors d’une réunion de la Canadian Society for the Study of Diseases of Children qui avait lieu à Toronto en juin 1924. « Les hommes médicaux attendent avec intérêt une annonce importante de la part de la Dre Gladys Boyd », a écrit alors un journaliste. À l’occasion de cette conférence, la Dre Boyd a présenté de la recherche innovante sur une enfant diabétique traitée à l’insuline.

La Dre Gladys Boyd a réussi à enjamber le fossé des sexes en ce qui avait trait à la paternité des œuvres scientifiques. Elle devait son succès à des recherches de qualité et à la bonne fortune. En plus d’être une excellente chercheuse, elle avait le soutien professionnel du Dr Frederick Banting. La recherche de la Dre Boyd était centrée sur les maladies de l’enfance, un domaine considéré comme « approprié » pour les femmes médecins à l’époque.

Lettre dactylographiée.

Le Dr Frederick Banting a écrit une lettre de recommandation pour la Dre Gladys Boyd alors que celle-ci postulait un emploi à l’Hospital for Sick Children.