Passer au contenu principal

Comité des Dames de Couleur de la Colonie-Britannique

lettre

Reproduction par la BC Black History Awareness Society

Le 13 avril 1863, le « Comité des Dames de Couleur de la Colonie-Britannique » écrit à Hannibal Hamlin, alors vice-président des États-Unis, sous la gouverne du président Lincoln. La lettre rédigée par le comité est publiée dans le Gazette News, Victoria, C.-B., le 10 juillet 1863.

Dans cette lettre et dans une lettre précédente, le comité mentionne qu’il envoie un don « aux contrebandiers », les esclaves évadés ou Noirs affranchis qui s’affilient aux forces de l’Union pendant la guerre civile américaine. Le premier don est de 170 $, l’équivalent de 5 300 $ CDN aujourd’hui; le suivant est de 86£ 14s 9d, soit 18 000 $ CDN aujourd’hui.

« Certaines femmes arrivent seules, avec des sœurs ou des tantes ou en jeunes couples mariés. La plupart des femmes de la première génération s’engagent dans un mariage stable et de longue durée, interrompu uniquement par le décès d’un conjoint. Beaucoup sont mariées à des hommes d’affaires ou des commerçants qui ont atteint une relative prospérité économique. » – Sherry Edmunds-Flett, historienne.

Les femmes de ce récit livrent un aperçu de leurs activités communautaires, de leur éducation et de leur conscience politique.

photo studio professionnelle en noir et blanc d’une femme se tenant majestueusement avec un parapluie fermé; portant un chapeau Victorian étagé orné de dentelle et de fleurs, une longue robe sombre évasée, des volants et des passepoils ornent son cou et son corsage

Mary Louise (née Lowe) Barnswell

Née à Porto Rico le 28 décembre 1853, Mary Lowe arrive à Victoria dans les années 1860. Elle est orpheline et ne parle que l’espagnol. Elle épouse James Augustus Barnswell en 1871 et ils ont dix enfants.
Elle meurt le 31 janvier 1947 à l’âge de 93 ans. Au moment de sa mort, elle a 14 petits-enfants et 10 arrière-petits-enfants. Sa nécrologie dans le Colonist du 1er février mentionne : « Cette nonagénaire était bien connue ici. Elle a passé plus de 80 ans à Victoria et l’histoire de sa vie est liée à celle des premiers jours de la ville. Elle est l’un des personnages les plus connus parmi les anciens. »

photo professionnelle en noir et blanc d’une femme se tenant majestueusement dans un jardin, portant un chapeau Victorian étagé orné de dentelle et de fleurs, une longue robe évasée de couleur claire, avec une veste de costume longueur hanches et un revers à volants

Victoria (née Richard) Clanton (1885)

La famille Richard fait partie d’un noyau de familles qui quittent la Floride pour la Californie, puis s’installe sur l’île de Vancouver. Née à Jacksonville, en Floride, Victoria a environ 13 ans lorsqu’elle arrive à Victoria avec sa famille. À 21 ans, elle épouse Robert Clanton, qui est également un pionnier noir, le lendemain de Noël 1866, à l’église anglicane St. John’s de Victoria. Ils ont trois enfants, une fille et deux garçons.

Sydna Francis arrive à Victoria vers 1860 avec son mari Abner Hunt Francis et sa fille Theodosia, âgée d’environ 16 ans. Auparavant, vers 1843, Sydna est secrétaire de la Female Dorcas Society ainsi que présidente de la Ladies’ Literary and Progressive Improvement Society of Buffalo. Ce groupe entièrement féminin se consacre à améliorer « l’avancement moral, intellectuel, politique et social » des femmes afro-américaines en promouvant la littérature, l’art et les sciences et en encourageant les réformes politiques.

portrait professionnel en noir et blanc, vue de face d’une femme, cheveux tirés vers l’arrière et portant une robe de couleur sourde avec col montant, broche et collier

Maria Anne (née Alexander) Gibbs

Maria Gibbs obtient son diplôme du Oberlin College en 1854. Elle enseigne ensuite à Philadelphie de 1855 à 1858. En 1858-1859, Maria Alexander est séduite par Mifflin Wistar Gibbs et l’épouse le 2 mai 1859. Ils s’installent à Victoria. Maria emmène tous ses enfants y vivre : Donald Francis, Ida, Horace, Wendell et Harriet. Après la naissance de Harriet en février et une dizaine d’années passées à Victoria, Maria et les enfants retournent à Oberlin, Ohio vers 1859-1869. Mifflin les suit peu après.

« Grâce à ses années passées à Oberlin, elle devient l’une des femmes les plus instruites de la ville ». – Crawford Kilian.

portrait professionnel en noir et blanc, vue de face d’une femme, cheveux tirés vers l’arrière et portant une robe de couleur sourde avec un col blanc maintenu par une broche

Nancy (née Davis) Lester

Dans l’une des rares lettres qui subsistent encore aujourd’hui, Nancy Lester écrit à son ami abolitionniste William Still : « En effet, il semble que ce soit providentiel pour nous qui sommes si opprimés. Je me sens plutôt encouragé à croire que, bientôt, nous pourrons trouver un lieu où nos enfants auront un bon endroit pour vivre. Ceux qui se sont rendus sur l’île de Vancouver ont été ravis de l’accueil chaleureux reçu par le gouverneur Douglas. Nos ennemis ne veulent jamais que nous émigrions dans un endroit où nous serions avantagés. »  La prévenance et la gentillesse de Nancy dépassaient la communauté noire. Le British Columbia Protestant Orphan’s Home (Daily British Colonist, 8 juillet 1874) a remercié avec gratitude le don de fruits, de légumes et d’œufs de Mme Lester.

Découvrez le récit d’autres femmes présentées dans cette exposition. Nancy Alexander, Rebecca Gibbs, Emma Stark et Sylvia Stark.

Sherry Edmunds-Flett « A Home For Our Children in the Right Place: First Generation African Canadian Women on Vancouver Island » (un lieu où il fait bon vivre pour nos enfants : femmes afro-canadiennes de première génération sur l’île de Vancouver), 1997;
Crawford Kilian, « Go Do Some Great Thing: The Black Pioneers of British Columbia » (Va et accomplis de grandes choses : les Pionniers noirs de la Colombie-Britannique), Commodore Books, 2008