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Une affaire de famille : John Clarke, contremaître

Photo d’archives en noir et blanc d’un homme souriant portant un casque et une salopette devant une locomotive à vapeur, qui n’est que partiellement visible sur le côté gauche.

John C. Clarke à la rotonde de la rue John juste avant sa nomination comme contremaître, mai 1971.

Un jour, un homme est entré dans la rotonde de la rue John, où se trouve le Musée ferroviaire de Toronto. Il s’agissait de John C. Clarke, le contremaître de la rotonde de la rue John dans les années 1970. En avril 2010, John a partagé son histoire et ses photos avec le musée. En tant que contremaître, John était chargé de consulter le conducteur au sujet des réparations, d’affecter des travailleurs pour effectuer ces réparations et de rédiger des rapports sur l’état des trains.

John est la troisième génération de la famille Clarke sur quatre à travailler pour le Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP). Charles L. Clarke, le grand-père de John, a été maître d’œuvre ponts et bâtiments pour le CFCP au Nouveau-Brunswick pendant 40 ans. Le père de John, Donald G. Clarke, a quant à lui occupé le poste de préposé aux messageries du CFCP pendant 47 ans, principalement à partir de Toronto. En 2002, quatre des cinq fils de John travaillaient pour le CFCP.

Un homme souriant portant un casque de sécurité se tient à l’avant d’une grande locomotive à vapeur. La locomotive sort d’une rotonde.

John Clarke sur le pilote de la locomotive no 1057 à la stalle 19 de la rotonde de la rue John, 1971.

John est né le 1er juin 1925. Son anniversaire est une date qui a marqué toute sa carrière. Il a commencé à travailler pour le CFCP à la rue John comme apprenti machiniste le 1er juin 1942, le jour même où il a eu 18 ans, pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Il gagnait 30 cents de l’heure et travaillait six jours par semaine. C’était probablement la période la plus chargée des 61 années d’histoire de la Rotonde de la rue John (1929-1990). Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pression sur les chemins de fer était considérable, car les trains transportaient le matériel et les troupes d’un bout à l’autre du pays.

Pendant l’été 1942, 50 trains du CFCP étaient programmés chaque jour à destination et en provenance de la gare Union, chacun d’entre eux étant tiré par une locomotive à vapeur qui devait être entretenue à la rotonde. Ces trains étaient destinés aux passagers ordinaires, et des trains supplémentaires transportaient les soldats.

Photographie d'archives en noir et blanc de deux hommes et deux femmes debout devant une grosse machine. La femme au premier plan regarde la caméra et tient un manche à balai. Les hommes et la femme à l'arrière-plan rient et l'un tend un morceau de papier à l'autre. Il y a une impression délavée dans le coin inférieur gauche qui indique

Sur cette photo de promotion pour les obligations de guerre, John est photographié avec une équipe mère-fille travaillant dans la rotonde, 1941

Pendant la guerre, John a travaillé avec de nombreuses femmes à la rotonde. En raison du départ d’un grand nombre d’hommes à la guerre, les femmes ont accepté des emplois dans les chemins de fer pour assurer la circulation des trains. John a participé à une photographie promotionnelle pour les obligations de guerre avec une équipe composée d’une mère et d’une fille; il s’agit de l’une des premières preuves photographiques du travail des femmes dans la rotonde.

La date d’anniversaire de John a continué à marquer sa carrière lorsqu’il a été nommé contremaître adjoint le 1er juin 1951. Cela signifiait qu’il devait travailler de nuit, de 16 heures à minuit. La rotonde fonctionnait 24 heures sur 24 pour accueillir toutes les locomotives qui avaient besoin d’entretien. John a repris le travail de jour le 1er juin 1972 lorsqu’il est devenu contremaître à la rue John.