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Essayer le truc de train : Michelle Ardron

Photographie moderne en couleur d’une femme portant un gilet de haute visibilité travaillant sur une tablette. On aperçoit une grande locomotive verte à l’arrière-plan.

Michelle au travail pour VIA Rail en 2017.

 

Devenir une conductrice de train

Photographie d’archives en noir et blanc de trois femmes posant avec des pelles. Elles sont vêtues de manteaux et de chapeaux, d’écharpes et de gants de travail. Elles regardent l’appareil photo.

Portrait de trois cheminotes de la Stelco Steel Company, posant avec leurs pelles en 1944.

Michelle Ardron, la première femme conductrice du Canadien Pacifique à Toronto, a fait carrière dans les chemins de fer toute sa vie. Comme Stuart Harvey, elle n’a pas commencé à chercher un emploi dans les chemins de fer. En fait, Michelle n’avait jamais pris le train avant de travailler pour les chemins de fer. Elle a étudié le tourisme avant d’obtenir son premier emploi dans une mine. C’était un travail étudiant, mais elle gagnait beaucoup d’argent et aimait le travail physique. À cette époque, selon son expérience, les femmes étaient encouragées à travailler dans des rôles non traditionnels. Elle a entendu dire par les agents de train du Canadien Pacifique que l’entreprise embauchait et cherchait surtout à recruter des femmes. Michelle a décidé qu’elle allait, selon ses propres mots, « essayer de travailler dans le domaine des trains ». Elle a commencé à travailler pour le Canadien Pacifique à la fin de l’été 1988 comme agente de triage, puis est devenue contremaîtresse en 1990 et conductrice de locomotive en 1992.

Comme nous l’avons entendu dans d’autres entrevues, le travail était dur. Michelle devait conduire 90 minutes pour se rendre au travail, travailler pendant 16 heures et rentrer chez elle pour se reposer. Elle a même travaillé une fois 28 jours d’affilée. Elle appréciait malgré tout ce travail :

Quand c’est une belle journée d’été ensoleillée, ces trains de desserte représentent un plaisir fou. Et même aujourd’hui, quand on voit passer un train, je dirais que c’est là où est la passion. Vous les voyez par une belle journée d’été ensoleillée ou par une nuit d’été vraiment étouffante. Et vous les voyez se balader en t-shirt. Et c’est comme, c’est… c’était bien. J’aime ce côté physique. J’aime absolument ça. Et je pense que lorsqu’on devient conducteur de locomotive, beaucoup passent à côté de ça. Le plaisir de la manœuvre, j’ai adoré, j’ai absolument adoré ça.

– Michelle Ardron, conductrice, 2020

Inspectrice de la sécurité

Michelle a quitté le Canadien Pacifique en 1997 pour devenir inspectrice des opérations ferroviaires, puis agente de santé et de sécurité au travail en vertu de la partie II du Code canadien du travail. Elle était passionnée par ce travail parce qu’elle avait été sur les chemins de fer et connaissait la difficulté des conditions de travail. Même si certaines personnes ne trouvaient pas le travail très intéressant, Michelle en reconnaissait l’importance et le fait que les cheminots avaient besoin de conditions de travail adéquates. Par exemple, Michelle inspectait les trains pour déterminer s’ils étaient équipés de toilettes adéquates. Cela peut sembler anodin, mais des installations comme des toilettes avec des portes verrouillées aident les femmes à se sentir plus à l’aise sur leur lieu de travail. Michelle avait le sentiment qu’en faisant ce travail, elle participait au changement qu’elle souhaitait voir se produire dans cette industrie.

Il est temps de retourner dans l’industrie (sous-titres disponibles en français et en anglais). Profitez de ce clip vidéo avec une transcription en français.