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Et maintenant, construire

L’inauguration des travaux a lieu le dimanche 23 janvier 1955 et, en avril, un chèque de 514 $ est envoyé à la ville de Grimsby pour payer le permis de construire. Un des membres se souvient qu’à partir de ce moment, « les sorties pour le plaisir se sont faites rares pour les maris et leurs épouses. » Car l’apport de compétences, négocié en échange d’un prêt hypothécaire abordable, devient une obligation pour tous.

Photo noir et blanc d’hommes en cours de débroussaillage.

La construction commence par le défrichage en 1954.

 

Chaque constructeur de la coopérative doit fournir 30 heures de travail sur le chantier chaque semaine, en plus de son emploi à temps plein. Pour beaucoup, cela veut dire que les soirées et fins de semaine sont exclusivement consacrées au chantier. Or, comme certains membres occupent un emploi par quarts de travail, il n’est pas simple de concilier les horaires de tous. De fait, on achète une horloge de pointage et on établit un horaire de travail par roulement. Quiconque s’absente de son quart de travail doit rattraper le temps perdu.

Photo noir et blanc de maisons en construction ; avec des tas de terre aux alentours.

La construction en cours, en 1955.

 

Les constructeurs de la coopérative exécutent pratiquement tous les travaux qui n’exigent pas un savoir-faire spécialisé. Ils forment des équipes pour la coulée du béton, le transport des blocs de ciment, la pose de bardeaux, la peinture, la pose de l’isolant et des cloisons sèches. Cela fait bien vite d’eux des experts, malgré quelques jambes cassées et quantité de coupures, de bleus et d’échardes. On embauche parfois des professionnels, par exemple pour l’excavation et l’installation des canalisations de gaz.

Photo noir et blanc d’hommes déchargeant un camion ; en haut est tapé à la machine APR 55.

On met en pratique les techniques coopératives en travaillant en équipe (avril 1955).

 

Les maisons près du lac sont les premières à être achevées, en octobre 1955 ; les premières familles emménagent et paient leur loyer à la coopérative. Bien que la Société centrale d’hypothèques et de logement verse les fonds au fur et à mesure qu’avance la construction de chaque maison, ces loyers tirent la coopérative d’affaire à plusieurs reprises lorsque des dépenses imprévues se présentent.

Photo noir et blanc d’un chantier de construction ; avec des tas de matériaux tout autour.

En 1956, la construction avance, et le suivi des stocks de bois et du travail des équipes s’avère une tâche colossale.

 

En 1981, Charlie Gallagher écrit : « Il n’y avait rien pour arrêter ce groupe jeune et enthousiaste. Leur entrain et leur esprit coopératif ont été cruciaux dans les 18 mois qui ont suivi. Du premier jour de défrichage jusqu’à aujourd’hui, chaque membre a conservé cet esprit coopératif. »

Au tout début du chantier de la coopérativeFilmé par John Blake. Regardez la vidéo avec transcription française.

Don Gay parle des longues journées, de covoiturage et de débrouillardise (sous-titres FR. et ANGL. disponibles).  Regardez la vidéo avec transcription française.

Cliquez ici pour écouter et lire la transcription de Bill Joyce parlant des inspections de contrôle de la qualité.