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Le Roi du bardeau : des techniques à maîtriser, une communauté à bâtir

Impatient d’amorcer la construction, le groupe s’attelle au défrichage du terrain, une tâche éreintante. John Blake, un membre de la coopérative, filme les travaux, saisissant sur le vif l’esprit de camaraderie qui animait l’équipe dès le début.

Vient ensuite le pelletage du ciment, une autre tâche ardue. En entrevue des années plus tard, Bill Joyce se souvient : « Il n’y avait pas de bétonnière montée sur camion : il fallait pelleter le gravier, la pierre et le sable. »

Photo noir et blanc d’un homme posant des bardeaux.

Howard Mantle pose des bardeaux sur une maison de la coopérative Sherbrien-Cathedral Heights en 1955, au tout début de la construction

Photo noir et blanc de deux hommes posant des bardeaux.

John Colleary, en casquette blanche, et son collègue John Rowan posent des bardeaux sur une maison de Lakeside Drive au printemps 1955.

 

Ce travail exténuant n’entame en rien le lien qui unit les membres. John Colleary reçoit le surnom de « Roi du bardeau » et son camarade Wilf Worley écrit une chanson en son honneur. C’est dire l’ambiance bon enfant qui règne sur le chantier. Cette complicité des tout débuts formera des amitiés indéfectibles.

Photo couleur décolorée d’un homme en costume de ville devant une maison.

Wilf Worley compose la chanson en l’honneur de John Colleary en 1955.

Photo noir et blanc d’un homme les manches relevées et tenant un chapeau.

John Colleary, le « Roi du bardeau ».

 

 

 

 

 

 

 

Bill Joyce souligne que les membres se spécialisent dans les tâches qu’ils aiment déjà accomplir et cite en exemple Ed Duerden, qui a du talent pour la peinture et adore cela. Au fil du temps, chacun affine ses compétences. Et Bill de poursuivre que, pour la première maison, « il a fallu une dizaine d’hommes et une soirée entière, ou environ quatre heures, pour poser le faux-plancher à rainure et languette en diagonale ; après avoir construit cinq ou six maisons, il ne fallait plus que trois gars, dont deux clouaient et le troisième sciait. » Au fur et à mesure que la construction avance, tous redoublent d’ingéniosité. Don Gay se souvient qu’il commandait des trains entiers de cloisons sèches et de bois, de manière à obtenir de la qualité à meilleur prix.

Photo noir et blanc de deux hommes posant des bardeaux.

Pose de bardeaux sur les maisons des Andrew, Fozard et Chave, de la coopérative Lakedale au début de 1956.

 

Le covoiturage entre Hamilton et Grimsby est inévitable et apporte son lot d’aventures. Bill Forbes se rappelle le jour où « on a manqué d’essence et Al Parsons a dû laisser sa montre en gage à la station-service et revenir payer le lendemain ».

Le bardage des toits sur Stewart Street – filmé par John Blake.  Regardez la vidéo avec transcription française.

John Blake enchante le public avec la chanson « Le Roi du bardeau » (sous-titres FR. et ANGL. disponibles).  Regardez la vidéo avec transcription française.

Cliquez ici pour écouter et lire la transcription Bill Joyce – Chacun travaillait selon ses aptitudes.