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Avant tout, étudier

Suite aux premières réunions avec les pères O’Brien et Sherlock, 200 familles d’Hamilton s’engagent à en apprendre davantage sur les coopératives de construction.

Mais qu’est-ce qu’une telle coopérative, au juste ? C’est un projet collaboratif visant à construire des maisons pour un groupe ou une organisation, dont les participants prennent collectivement toutes les décisions : ils achètent ensemble le terrain, décident des plans des maisons, gèrent le budget et établissent le calendrier des travaux. Cette approche globale réduit considérablement les coûts de construction (et du terrain). La construction coopérative prospère lorsque les liens entre les participants sont solides et que les connaissances sont partagées.

Couverture du guide d’études A Guide to Co-operative housing (Guide de l’habitation coopérative), chapitre sept – Dans une coopérative, tout le monde travaille. Fond blanc.

Lorsqu’ils reçoivent en 1953 le guide des coopérateurs d’Ottawa, les cercles d’étude s’y plongent. Le chapitre six, « Le choix d’un plan d’étage », est l’un des huit chapitres qu’ils étudieront en préparation de la construction.

 

La Société centrale d’hypothèques et de logement restreint la taille des coopératives ; aussi les 200 familles se divisent-elles en groupes de 25 à 35 familles. Des cercles d’étude composés de 6 à 8 couples se rencontrent chaque semaine pour lire attentivement le guide et le comprendre à fond. Chaque mois, tous les groupes se réunissent pour mettre en commun leurs apprentissages.

Les études – filmé par John Blake. Regardez la vidéo avec transcription française.

Le guide créé à Ottawa a été essentiel à la réussite du projet en montrant à tous comment choisir un terrain, établir un budget et travailler de façon collaborative. Au fil de leurs études, les participants trouvent des réponses à plusieurs questions, dont celles-ci :

  • Quel montant d’hypothèque chaque famille peut-elle se permettre ?
  • Le travail manuel de chacun peut-il constituer une partie de la mise de fonds ? Et si oui, quelles compétences les membres du groupe peuvent-ils fournir ?
  • Le chantier peut-il être facilement raccordé à l’eau, à l’égout, à l’électricité et aux autres services publics ?
  • Comment peut-on s’approvisionner en matériaux et suivre la trace des milliers de mètres de bois, des centaines de mètres carrés de surface de toit, des tonnes de clous et de bardeaux ?
Organigramme du conseil d’administration, des surveillants et des chefs d’équipe, document largement consulté et utilisé.

L’organigramme des équipes des coopératives Sherbrien et Cathedral Heights, aux alentours des années 1953-1954.

 

Des comités sont créés pour étudier et gérer les différents volets du projet. Chaque comité présente ses conclusions au groupe, puis tous décident ensemble.

Dessin noir et blanc d’un plan de maison ; dessin intérieur du plan du sous-sol et de la façade.

Le plan de cette maison de 4 chambres était connu sous le nom de « plan Lindsay », d’après la ville du même nom ; les coopératives Maryknoll et Lindsay y utilisaient déjà ce plan pour construire leurs maisons.

Couverture orange d’un livre intitulé Small house designs: two-storey and 1½-storey houses (Plans de petites maisons, de 2 niveaux et d’1 niveau et demi).

Ce catalogue des plans des petites maisons de la Société centrale d’hypothèques et de logement (SCHL) a été publié en 1954.

Plan d’une maison à un niveau ; plan 212, de 92,5 m2 (996 pi2) de surface au sol, en haut de la page.

Les livrets de la SCHL présentent en détail plusieurs modèles de petites maisons, dont le plan 212.

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques membres abandonnent durant les études et les 81 familles qui restent forment trois coopératives : Sherbrien, Cathedral Heights et Lakedale. On les connaîtra éventuellement sous le nom collectif de Coopérative de construction de Grimsby.

Chaque membre paie une contribution hebdomadaire de 1 $ à la coopérative ; à la fin de l’année, celle-ci a recueilli plus de 15 000 $, ce qui équivaudrait aujourd’hui à environ 140 000 $. Pour les groupes coopératifs, les sommes obtenues de cette façon ajoutent à la valeur nette de leur entreprise.

Don Gay relate ses visites aux autres coopératives (sous-titres FR. et ANGL. disponibles).  Regardez la vidéo avec transcription française.

Avryle Wilson raconte la période d’études (sous-titres FR. et ANGL. disponibles).  Regardez la vidéo avec transcription française.