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L’entretien des routes

Photo en noir et blanc d’une pelle de vapeur qui creuse au bord de la route, avec des arbres et des poteaux électriques à l'arrière-plan

Construction sur l’autoroute 35 à Rosedale, environ 1940


Les touristes du 21e siècle qui prennent la route vers le nord-ouest des Kawartha Lakes profitent d’autoroutes pavées qui sont conformes aux dernières pratiques en matière de construction routière – mais ce n’était pas toujours le cas.

Alors que les routes de gravier remplaçaient les anciens chemins de rondins durant la première moitié du 20e siècle, les municipalités ont placé ces routes sous la direction de « surintendants des chemins », qui étaient responsables de leur entretien essentiel. Souvent, ces surintendants n’étaient pas bien formés ou payés et malheureusement, ils étaient ridiculisés pour leur incapacité de bien entretenir les routes.

En 1896, le gouvernement a nommé Archibald William Campbell (1863-1927), comme instructeur provincial responsable de la construction des routes, pour améliorer cette situation.

Campbell était un ingénieur civil et un ardent défenseur d’un bon réseau routier. Il a effectué de nombreux voyages d’un bout à l’autre de l’Ontario pour aider les petites communautés à comprendre les avantages de meilleures routes. Il a visité la région de Lindsay en 1897, pour essayer de convaincre les résidents de Lindsay et ceux des municipalités avoisinantes de l’importance des pratiques uniformisées dans la construction et l’entretien des routes.

Malgré les efforts passionnés de Campbell, plusieurs communautés ont attendu longtemps pour de bonnes routes. Un éditorial paru dans le journal de Lindsay du 25 novembre 1910, a accusé les autorités locales d’indifférence sur la question de « bonnes routes »:

Franchement, pouvons-nous dire que les conseils des villages, villes, comtés, municipalités et cantons s’intéressent aux bonnes routes? Pas du tout! Ils font semblant de s’intéresser aux routes et autoroutes publiques, mais pas aux « bonnes routes ». La condition des routes trahit leur manque d’intérêt. Ils ne sont nullement intéressés aux «bonnes routes» et malheureusement, leur indifférence est évidente.

Plusieurs idées ont été proposées pour adresser la situation. On a présenté l’idée de barrières de péage pour la région en 1913, et un an plus tard George Payne a suggéré que les municipalités locales investissent dans des niveleuses tirées par des chevaux pour chaque section de deux milles de route (3.2 km).

Photo en noir et blanc de machines et d’asphalte sur l’autoroute, avec des arbres à l'arrière-plan

Une équipe de travail du ministère des transports de l’Ontario répand du mulch bitumineux sur l’autoroute 46, près de Lorneville, 1952


Vers 1930, l’arrivée en masse des touristes a poussé la région à donner la priorité à l’entretien des autoroutes. Un accident tragique au nord de Lindsay en 1937 a encore relancé les questions sur l’utilité des routes de gravier et on a exigé que les revêtements routiers commencent à « répondre aux besoins de la circulation moderne. »

Les autoroutes ont été améliorées de façon significative après la Deuxième Guerre mondiale. Grâce aux pelles de vapeur et aux niveleuses motorisées, la construction et l’entretien des routes sont devenus plus efficaces. Vers 1960, l’autoroute 35 nord et l’autoroute 46 ont été pavées.

L’entretien des routes est encore un sujet perpétuel de conversation dans les Kawartha Lakes, étant donné que la région accueille plus d’un million de touristes canadiens sur ses routes et autoroutes chaque année.

Photo en noir et blanc de camions-benne qui déplacent de la terre, avec des arbres à l'arrière-plan

Construction sur King’s Highway (l’autoroute 35 nord), 1970