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Les risques de la route

Photo en noir et blanc d’un enfant qui se tient debout à côté d’un portail en métal, avec un bâtiment, des arbres et une voiture ancienne à l'arrière-plan

Portail qui sépare le Falcon Lodge de l’autoroute 46, environ 1950


Malgré toutes les histoires touchantes des voyages mémorables en voiture, le tourisme sur la route a un côté sombre. Au cours du 20e siècle, la conduite imprudente conjuguée au nombre élevé d’automobilistes qui circulaient dans le nord-ouest des Kawartha Lakes, a trop souvent mené à la tragédie.

Certains risques existaient déjà avant l’arrivée de la voiture familiale. Par exemple, dans l’édition du 19 mai 1899 du Canadian Post, les résidents de Kirkfield ont été avertis: « Il y a maintenant plus de 20 vélos dans notre village et le piéton peut risquer sa vie en essayant de traverser la rue ». Les passagers des diligences étaient vulnérables à de graves blessures et même la mort s’ils tombaient du véhicule ou étaient piétinés par les chevaux.

Les premiers automobilistes dont le véhicule tombait en panne devaient attendre d’être secourus ou chercher un téléphone. Parfois, surtout dans les communautés isolées, cette recherche pouvait prendre des heures. Les autos elles-mêmes pouvaient poser des risques à la sécurité. En 1913, un groupe d’automobilistes roulait à toit ouvert et une des voitures avait un réservoir à essence situé près du conducteur. Ils ont échappé de justesse aux blessures sévères lorsqu’ils ont essayé d’éviter un feu de broussaille près du lac Moore, au nord de Norland. Selon le Lindsay Post:

La route était très tortueuse et bordée de rochers, donc continuer sur la route avait deux dénouements possibles: soit s’écraser contre les roches, soit être enveloppé de flammes. La dernière option était particulièrement dangereuse, étant donné l’emplacement du réservoir à essence.

Document d'archives imprimé en encre noire qui illustre des autos qui se côtoient, avec une colonne de texte imprimée en-dessous

Publicité du Département d’autoroutes de l’Ontario, « Essayez la courtoisie, » 1937

Au cours des prochaines décennies, le design des automobiles s’est amélioré, mais trop d’automobilistes violaient la limite de vitesse. Selon l’édition du 24 septembre 1914 du Watchman-Warder, un journal de Lindsay, « Il semble que plusieurs de nos amis automobilistes perdent toute prudence, sensibilité et bonté humaine lorsqu’ils acquièrent une voiture ».

Photo en noir et blanc d’un homme en uniforme de policier

Le sergent provincial Kennedy (1909-1986) patrouillait les autoroutes dans le nord-ouest des Kawartha Lakes

Les choses n’ont fait qu’empirer. En 1950, la Division d’accidents et de statistique du Bureau de véhicules motorisés a signalé que dans la région maintenant appelée Kawartha Lakes, les accidents avaient augmenté de  40% par rapport aux statistiques de 1949. Selon le Ministre provincial des autoroutes George H. Doucett (1897-1974), « Conduire durant les vacances serait moins dangereux si les chauffeurs étaient au courant des dangers et pensaient plus souvent à la prévention d’accidents que de se dépêcher pour arriver à leur destination. »

Document d'archives imprimé en encre noire et blanche qui illustre des individus en haut et du texte imprimé en bas

Publicité sur la vérification de sécurité par l’association Victoria Branch Garage Operators, 1955

 

Document d'archives imprimé en encre noire qui montre une photo d’une voiture ancienne endommagée près d’un arbre, avec un texte imprimé au-dessus et en-dessous de la photo

Publicité du Département des autoroutes de l’Ontario, 1957

Pour répondre à l’affirmative aux cris de « Sommes-nous arrivés?? », quelques automobilistes mettaient carrément eux-mêmes et leurs passagers en danger. Une campagne publicitaire à l’échelle de la province a tenté de décourager la conduite imprudente, surtout quand les véhicules devenaient de plus en plus larges et rapides.

Les touristes qui voyageaient par automobile tiraient profit du réseau routier amélioré, mais ils pouvaient aussi en devenir victimes.