Passer au contenu principal

L’impact environnemental

Document d'archives imprimé en encre noire qui montre une photo d’un véhicule ancien abandonné dans un champ avec un texte et un diagramme au-dessus

Fiche d’information, «Cette voiture abandonnée est en voie de rétablissement,» ministère de l’Environnement de l’Ontario, 1975


Les humains ont laissé leur marque sur l’environnement naturel du nord-ouest des Kawartha Lakes depuis qu’ils s’y sont aventurés à des fins récréatives.

Les bateaux et les trains à vapeur qui transportaient les touristes avant l’avènement de l’automobile étaient réputés comme étant des pollueurs. Leur chauffe-eau était alimenté par du charbon ou du bois, ce qui couvrait les environs de suie et d’huile. La locomotive diesel et les bateaux à moteur qui ont suivi ont aussi contribué à l’empreinte carbonique créée par l’industrie du tourisme.

Photo couleur de trois pompes à essence avec de mauvaises herbes à l'avant-plan

Des pompes à essence à une ancienne station Shell, Coboconk, 2021

Cette empreinte s’est empirée radicalement quand un nombre croissant d’automobilistes se sont lancés sur un réseau routier en expansion, dans des voitures de plus en plus larges et qui consommaient de grandes quantités d’essence. En 1960, la Canadian Automobile Chamber of Commerce (la Chambre de commerce canadienne de l’automobile) a signalé un total de 10 480 véhicules enregistrés dans la région de Kawartha Lakes, dont 8 261 étaient des voitures privées. Ce total a décidément augmenté durant l’été quand les touristes affluaient vers leurs lieux de vacances.

L’impact environnemental de l’histoire d’amour entre l’Ontario et la voiture se fait sentir d’autres façons. Les habitats naturels ont sans doute été dérangés par la construction d’autoroutes et leur infrastructure à travers les paysages. Des équipes de construction ont aussi explosé des paysages rocheux âgés de millions d’années.

Un autre problème, plus petit mais encore significatif, était les déchets. En 1920, on encourageait les touristes qui se servaient des camps au bord de la route à enterrer ou à brûler leurs ordures. Vers les années 1950, le Département d’autoroutes de l’Ontario a placé des poubelles dans les aires de pique-nique sur la route, tel que celui à Moore’s Falls sur l’autoroute 35 nord. Malheureusement, elles restaient souvent inutilisées.

Si on observait les morceaux de papier et d’autres déchets laissés à Moore’s Falls aujourd’hui, on pourrait se dire, ‘C’était sûrement un bel endroit avant que les humains viennent ici!’

Lindsay Daily Post, 28 août 1952

Photo couleur d’une machine qui démolit un édifice, avec des arbres à l'arrière-plan, ainsi qu’une affiche et une autoroute à l'avant-plan

La démolition d’une station-service, Coboconk, environ 2014

Les conditions économiques changeantes ont forcé plusieurs stations-service indépendantes à fermer leurs portes entre 1970 et 1990. Les pompes et les réservoirs souterrains abandonnés posent un problème s’ils ne sont pas nettoyés correctement. En 2010, le Technical Standards and Safety Authority de l’Ontario (Office des normes techniques et de la sécurité) a signalé qu’il y a 300 réservoirs d’essence abandonnés partout en Ontario, principalement où il y avait autrefois une station-service.

Malgré des décennies de dégradation environnementale causée par le tourisme routier, la communauté fait un effort pour renverser la tendance. Le Parc provincial Balsam Lake a récemment converti une section de deux kilomètres de l’ancienne autoroute 46 qui traverse le parc au « Lakeshore Legacy Trail » (sentier d’héritage au bord du lac). On y a planté des arbres et les visiteurs du parc peuvent maintenant se balader à vélo ou à pied sur un chemin qui était autrefois dominé par des véhicules assoiffés de carburant.

Photo couleur d’un sentier d’asphalte, avec des arbres et sous-bois sur chaque côté

Lakeshore Legacy Trail (jadis l’autoroute 46), le Parc provincial Balsam Lake, 2021