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Introduction : sur la route

Photo couleur d’un bâtiment avec voitures et pompes à essence à l’avant-plan

Station-service White Rose, Coboconk, environ 1968-1969

Pour plus de 150 ans, des touristes font leurs valises et s’échappent envers l’étendue sauvage du nord-ouest des Kawartha Lakes en Ontario centrale. Que ce soit l’air frais, le panorama de carte postale au bord des lacs ou les paysages champêtres qui les ont attirés, il n’y a aucun doute qu’ils aient transformé cette région en un lieu de pèlerinage estival.

Au début, les touristes s’y rendaient à pied, à cheval ou dans un wagon.  Quand la technologie s’est améliorée, ils ont voyagé à bord d’un train ou d’un bateau. Depuis presque 100 ans, ils prennent leur voiture. Le rituel de remplir la voiture familiale et de commencer le long trajet vers le chalet ou le bord du lac a été imbriqué dans la culture nord-américaine. La station-service, le motel et le restaurant en route – sans parler de l’autoroute elle-même – symbolisent désormais notre désir de s’évader et de tirer profit de la liberté sur la route.

Dessin de gens, d’arbres et d’une maison sur un lac

Dessin du domaine d’Amiral Vansittart au lac Balsam, vu de la rue Portage, Bexley Township, environ 1860. Artiste: Thomas Hepburn Robertson (1824-1864)

L’histoire riche et colorée du tourisme sur la route dans les Kawartha Lakes a commencé au début du 19e siècle grâce à l’officier de marine britannique Henry Vansittart (1779-1844). Le vice-amiral Vansittart habitait à Woodstock en Ontario, mais en 1834 (environ) il a acheté une propriété au bord du lac Balsam et s’est construit une maison d’été. Entouré de la nature, Vansittart voulait pourtant continuer à profiter d’une vie luxueuse typique des centres urbains et avait la réputation d’y tenir des soupers formels arrosés de champagne!

Dès les années 1850 et pour les deux prochaines décennies, des routes de colonisation ont été construites pour relier les villages tels que Lindsay et les régions sauvages au nord et au nord-ouest des lacs Balsam, Cameron et Sturgeon. Ces routes ont encouragé l’établissement de ce qu’on appelle aujourd’hui la « région des chalets ». Mais l’exploitation agricole et forestière qu’ils soutenaient ont eu un impact négatif sur les territoires traditionnels des Premières nations et font partie de l’héritage compliqué du colonialisme européen en Ontario. D’autres routes ont été établies là où récemment, il n’y avait que des sentiers ou des chemins.

Carte topographique de lacs, routes et noms de lieux

Carte topographique de Kirkfield et région, 1916

Des hameaux et villages sont apparus le long de ces routes, notamment Bolsover, Coboconk, Kirkfield, Norland, Rosedale et Victoria Road. Avec le temps, ces routes ont été transformées en autoroutes modernes et ces villages ont connu de la prospérité.

Donc, tout était en place pour un boom du tourisme récréatif qui définirait le nord-ouest des Kawartha Lakes pendant des générations.

La liberté des routes sinueuses
Comme des rubans argentés et dorés,
Passant par les vergers et prairies, jardins et forêts,
Et des ruisselets de froid cristallin;
Et un panorama de villas et de fermes
Pendant que les repères s’éloignent,
Ce ne sont que quelques plaisirs qu’on achète
Pour le prix d’une automobile.

– Extrait traduit de A Song Of The Automobile, publié à l’anonymat dans le Watchman Warder le 2 avril 1914

Image en noir et blanc de deux voitures sur l’autoroute, avec des arbres et un lac à l’arrière-plan

L’autoroute 35 au lac Cameron, 10 août 1940