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Tellement d’eau

Photographie couleur de bâtiments agricoles entourés d’arbres dans un champ verdoyant. Les montagnes sont en arrière-plan avec un ciel partiellement nuageux.

La ferme de la famille Catherwood, v. 1960. Photo RMA 12471.

Lorsque Harold Catherwood a vu le fleuve Columbia en 1934, il n’avait jamais vu autant d’eau. Ses parents avaient du mal à subvenir aux besoins de la famille sur leur ferme en Saskatchewan pendant la Grande Dépression. Ils ont donc acheté une terre à 21 miles au sud de Revelstoke et s’y sont installés.

Photographie en noir et blanc. Un garçon s’appuie sur une clôture en bois tout en tenant la main d’une petite fille. Des vaches sortent leurs têtes à travers la clôture pour boire et manger dans de grands seaux. Un des seaux est renversé. Derrière eux se trouvent deux bâtiments en bois avec des toits en bardeaux.

Les enfants de la famille Catherwood à la ferme, v. 1960. Photo RMA 12476.

Leur propriété à Sproat, près de la communauté agricole de Sidmouth, est devenue un élevage de bétail prospère, et Harold a pris la relève de l’entreprise familiale lorsque ses parents ont déménagé.

Au milieu des années 1960, pendant la construction du barrage Hugh Keenleyside, Harold et quelques autres agriculteurs de Sidmouth et de Nakusp se sont rendus à Castlegar pour protester contre la construction du barrage. La manifestation a été de courte durée et ils sont rentrés chez eux, incapables d’arrêter le barrage qui anéantirait leurs fermes et leur mode de vie.

Entrevue avec Harold Catherwood – Protester contre le barrage (sous-titres disponibles en français et en anglais). Visionnez cette vidéo avec une transcription française.

Harold a tenté de négocier avec l’évaluateur de BC Hydro au moment de vendre sa propriété, mais en vain.

Il n’y a pas eu de négociations. BC Hydro avait déjà décidé d’une indemnisation pour chaque ferme et savait que les agriculteurs n’avaient d’autre choix que d’accepter ce qui leur était proposé. L’argent ne pourra jamais compenser la perte d’une maison, d’une entreprise et d’un mode de vie.

Harold a refait sa vie à Revelstoke, au bout d’une rue qui porte aujourd’hui son nom, mais il a toujours eu le sentiment d’avoir été trompé. Sa fille verse encore des larmes en repensant aux pleurs des veaux séparés de leur mère lorsqu’ils ont été envoyés aux enchères.

Entretien avec Harold Catherwood – Brûler les bâtiments (sous-titres disponibles en français et en anglais). Profitez de cette vidéo avec une transcription en français.