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La révélation: Val-David, l’épicentre de l’escalade au Québec!

Toile de l’artiste Christo Stefanoff dépeignant une paroi rocheuse entourée d’arbres sur un fond de ciel bleu.

Toile de l’Aiguille du du mont Condor; peinte par Christo Stefanoff vers 1955.

 

UN ROCHER FABULEUX POUR L’ESCALADE !

Au début du vingtième siècle, Val-David est recouvert d’une jeune forêt. Le défrichement massif et le feu de 1903 ont dégarni les environs de sorte que les escarpements rocheux sont beaucoup plus visibles. Ainsi, vers la fin des années 1920, les travailleurs du Canadien Pacifique et les vacanciers voyageant à bord du «P’tit train du Nord» aperçoivent les nombreux murs de roche aux abords du trajet du convoi.

Ces versants rocheux sont particulièrement propices à l’escalade de par leur hauteur et la qualité exceptionnelle de la roche. Ce type rare de rocher est solide et stable, ce qui n’est pas le cas des Alpes ou des Rocheuses où les adeptes de l’époque pratiquent l’escalade. Pour nos premiers explorateurs, ces éléments sont importants et représentent les conditions parfaites pour la création, à Val-David, du berceau de l’escalade au Québec !

Carte postale prise en plongée depuis un sommet; deux hommes grimpent un amoncellement de rochers. En arrière-plan une partie de la vallée de Val-David.

Carte postale datant des années 1940.

L’engouement pour cette activité se fait sentir; plusieurs seront interpellés. En effet, grimper apporte une joie instinctive comme en témoigne l’image ci-dessus où ces jeunes gens, tels des enfants, empruntent une voie les menant au sommet du mont Césaire.

Ce sport individuel reste une aventure humaine psychologique à la fois sensuelle et spirituelle.  L’escalade rocheuse peut ressembler à un ballet, à une marche en hauteur bien cadencée ou à une série de mouvements complexes et puissants. L’inclinaison de la paroi a une incidence directe sur le niveau de difficulté de la voie. Plus le plan est vertical, plus c’est difficile. Mais il y a des exceptions, comme les dalles très inclinées offrant peu de reliefs ou de prises. Ces dernières sont si minuscules qu’elles sont appelées grattons. On comptera donc davantage sur l’équilibre pour avancer sur le rocher.

 

John Brett grimpant une paroi inclinée en montagne.

John Brett grimpant une dalle, 1969.

Dans la région de Val-David, ce sont toutes ces variations rocheuses, apportant des nuances dans les mouvements, que les grimpeurs découvriront dans les années qui suivent.