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Les monts, les parois où tout a pris naissance

Extrait d’une brochure présentant Val-David avec quelques images de la nature et d’un lac.

Val-David en 1937

Les parois de Val-David seront découvertes en même temps que son potentiel skiable et son potentiel de plein air. Plusieurs personnages, Européens d’origine, seront précurseurs, découvreurs ou initiateurs pendant les années 1920. Le skieur norvégien Herman Smith-Johannsen (appelé couramment Jackrabbit), ouvre des sentiers de ski nordique, dont la célèbre piste Maple Leaf. Cette dernière part de la gare de Labelle, passe au pied du mont Césaire à Val-David, et se termine à la gare de Shawbridge.

Par ailleurs, plusieurs autres pistes patrimoniales des Laurentides, aux noms évocateurs, telles la Dix Lacs, la Munson, la Cook, la Gillespie, ont été tracées dans les années 1930-40 par les Johannsen, Gillespie et autres pionniers du ski au Québec.

Le français Émile Maupas, qui importe de France l’activité physique pleine nature, s’installe à Val-Morin  en 1923 et fonde le camp Maupas. Le Suisse John Brett, ami de Jackrabbit, découvre les parois de roches et de glace du mont Césaire, et plus tard celles du secteur de ce qu’il a nommé l’Aiguille au mont Condor.

Le milieu géographique de la région est marqué par un relief accidenté. Du fond de la vallée de la rivière du Nord, l’altitude de la région possède une moyenne de 403 mètres au-dessus du niveau de la mer (ADNM). Sur une distance de quelques centaines de mètres, l’altitude peut augmenter d’environ 150 mètres de hauteur pour atteindre jusqu’à 561 mètres ADNM. On compte même une douzaine de sommets dans la région autour de Val-David qui ont plus de 460 mètres d’altitude.

Carte de la région de Val-David et de Val-Morin montrant les dénivelés, les sentiers et les différents endroits où l’escalade se pratiquait sur ce territoire.

Carte des pistes et monts de Val-David en 1951

Sur les flancs de ces monts, on peut trouver des parois rocheuses de près de 100 mètres de hauteur. Ces parois, tout comme les monts avoisinants, sont composées d’une roche cristalline d’âge précambrien et appartiennent au massif anorthositique de Morin.  Ce genre de paroi est très propice à l’escalade, à la grimpe, à la « varappe » comme on l’appelle à l’époque. Les flancs des monts sont recouverts d’une couche morainique d’épaisseur variable qui a été mise en place lors de la dernière glaciation.

Plan éloigné d’une montagne, ses arbres et ses parois rocheuses bien visibles.

Le mont King en 2020

À proximité de Val-David, on compte actuellement, en 2020, des centaines de voies d’escalade sur les parois rocheuses  dont les dénivellations fluctuent entre 10 et 130 mètres de hauteur.  Certains documents mentionnent plus de 500 voies, d’autres évoquent plus de 900 voies d’escalade!