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Les troisièmes Jeux gais passent à l’histoire

Gros plan des médailles des Jeux gais III remportées et portées par l'athlète de piste de Vancouver, Eric Graff, au Swangard Stadium de Burnaby.

Les médailles gagnées par le coureur Erik Graff aux troisièmes Jeux gais. En 1982, lors de premiers Jeux gais, Graff avait agi à titre de capitaine de l’équipe mixte d’athlétisme de Vancouver.

Les troisièmes Jeux gais sont marqués par plusieurs premières en ce qui concerne la communauté LGBTQ2+. La majorité des compétiteurs sont amateurs. L’atmosphère des Jeux les encourage à socialiser, à célébrer et à prendre plaisir à pratiquer un sport sans la pression de la performance. Les Jeux Celebration ’90 représentent d’ailleurs les premiers Jeux gais à remettre une médaille à tous les athlètes, conformément aux principes directeurs des Jeux, soit la participation et le don du meilleur de soi.

Pour plusieurs participants, les Jeux représentent l’occasion de compétitionner pour la première fois en tant qu’athlète ouvertement gai. Un participant explique que sa participation aux troisièmes Jeux gais lui a permis de réaliser à quel point le stress lié aux efforts nécessaires pour cacher son homosexualité avait eu un impact négatif sur ses performances à des compétitions hétéros.

Visionnez cette vidéo accompagnée d’une transcription traduite en français : Entretiens avec des athlètes

Le Championnat du monde ouvert des maîtres de natation des troisièmes Jeux gais

 Portrait photo en noir et blanc du nageur Michael Mealiffe. Il porte des maillots de bain et se tient sur un patio extérieur avec une clôture à lattes en arrière-plan.

Michael Mealiffe, deux fois détenteur du record du monde des Masters. Photo: Daniel Collins

Remporter des médailles demeure l’objectif de nombreux participants. Pour plusieurs athlètes compétitifs LGBTQ2+, les Jeux gais représentent, depuis toujours, une occasion de prouver qu’ils sont à capacités égales avec les athlètes hétéros.

La natation représente un sport où le don du meilleur de soi peut mener à l’établissement de nouveaux records. Les organisateurs décident de conserver une structure conviviale pour les compétitions. Toutefois, pour la première fois dans l’histoire des Jeux gais, la MVAAA fait officiellement sanctionner l’une de ses compétitions : le Championnat du monde ouvert des maîtres de natation des troisièmes Jeux gais (The Gay Games III International Open Masters Swim Championship), qui constitue à l’époque la plus importante compétition des maîtres de natation à avoir eu lieu au Canada. Le championnat est commandité par le English Bay Swim Club et a lieu au centre aquatique de Vancouver.

Michael Mealiffe, qui représente le West Holywood Aquatics Club (WH2O) participe aux compétitions pour athlètes âgés de 50 à 54 ans. Mealiffe, qui s’est joint au club WH2O plus tôt cette année-là à l’occasion de son cinquantième anniversaire, est un nageur compétitif à la retraite. Il passe à l’histoire le 5 août en établissant un temps record de 1 min 07 s 04 à l’épreuve masculine de nage papillon 100 mètres. C’est là le premier record au championnat des maîtres à être établi dans le cadre des Jeux gais. Il établit un deuxième record le 7 août en enregistrant un temps de 28 s 63 à l’épreuve masculine de nage papillon 50 mètres.

Le English Bay Swim Club, qui est hôte de l’événement, remporte un total de 42 médailles.

Visionnez cette vidéo accompagnée d’une transcription traduite en français : Les records du monde de Michael Mealiffe 

Le physique d’abord

 Photo en noir et blanc des médaillées d'or dans la catégorie des paires de femmes physiques, les Américaines Kitty Tsui et B.C. Cliver, prenez une pose de Side-Chest sur scène à l'Orpheum Theatre.

Les Américaines Kitty Tsui et B.C. Cliver, qui ont remporté la médaille d’or à l’épreuve féminine en équipes, bombent le torse sur la scène du théâtre Orpheum. Photo prise par Daniel Collins.

La compétition de culturisme est populaire tant auprès d’adeptes de ce sport que du public. Cette discipline fait partie des compétitions depuis le tout début des Jeux gais. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, les troisièmes Jeux gais introduisent une épreuve pour équipes de deux, avec des partenaires du même sexe.

Les compétitions, qui se déroulent au théâtre Orpheum, constituent tant un événement sportif que de divertissement. Le comité qui organise la compétition comprend un scénariste, un chorégraphe, et des designers de décors, d’éclairage et de son.

Les épreuves de culturisme attirent 175 compétiteurs, qui viennent d’aussi loin que des Pays-Bas, de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie. Les compétiteurs californiens dominent tout au long de la soirée, y compris à l’épreuve féminine en équipe. Au bout du compte, deux Canadiens remportent des médailles d’argent, soit aux épreuves féminine poids-lourd et masculine poids-moyen [1] [2].

Résultats des équipes canadiennes

 Équipe de volleyball féminin d'Équipe Vancouver en compétition

Vancouver Women’s Volleyball team in black shirts.

Volleyball
Équipe féminine groupe A : argent

Hockey sur glace
Sport inclus pour la première fois aux Jeux gais
Hommes – Vancouver : bronze
Femmes – Edmonton : parmi les trois meilleures équipes

Balle molle (balle rapide)
Sport inclus pour la première fois aux Jeux gais
Niveau novice S – équipe Rumeurs de la Nouvelle-Écosse : argent; équipe S.O.S de Vancouver : bronze
Niveau récréatif – équipe Bratz de Vancouver : argent; équipe Breakers de Vancouver : bronze

Balle molle (balle lente)
Championnat mixte – Toronto : bronze
Hommes « prix de consolation » – équipe Master Batters de Vancouver : argent; équipe Team Trax de Toronto : Bronze

Basketball
Égalité pour la médaille de bronze entre l’équipe Bag Ladies de Vancouver, l’équipe Packers de Vancouver et l’équipe Vancouver

Touch-football
Hommes – équipe Rockets de Vancouver : bronze
Femmes – équipe N Zone de Vancouver : or

Au total, les Canadiens ont remporté 104 médailles aux troisièmes Jeux gais [2].

 

 

[1] Le bulletin le plus complet des résultats des Jeux est accessible (en anglais) sur le site de la Federation of Gay Games. Aux troisièmes Jeux gais, les participants n’étaient pas toujours classés selon leur ville d’origine ou leur équipe. La Fédération a utilisé de l’information recueillie dans des articles de journaux et par l’entremise d’athlètes afin d’élargir sa banque de données concernant les participants ayant remporté des médailles. La Fédération est disposée à recevoir de l’information additionnelle, y compris des corrections, d’autres résultats et les noms des athlètes des différentes équipes qui ont participé aux Jeux.
[2] Fonds d’archives Richard Dopson – AM-1572. Archives de la Ville de Vancouver. Estimation de ces nombres basée sur l’information comprise dans les archives de la Metropolitan Vancouver Athletic and Arts Association.