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Un siècle de transmission de savoir-faire et de savoir-être

Un avant-midi, alors qu’Alice est au local, une nouvelle lui demande ce que c’est qu’un Cercle de Fermières. Son arrivée étant récente, elle se tourne vers les autres femmes.

Drapeau vert, blanc et jaune à franges. Au centre, un champ, une femme ainsi qu’une ruche, un four à pain et une gerbe de blé sont peints à l’intérieur d’un blason. La devise des Fermières, « Pour la terre et le foyer », est inscrite au-dessus et en dessous du blason.

Ancien drapeau des Cercles de Fermières

L’une d’entre elles s’avance : «  On m’a raconté qu’en 1968, pendant une réunion, une nouvelle avait posé exactement cette question. Une administratrice lui aurait alors répondu : « Un Cercle de Fermières, c’est un noyau de bonnes travailleuses […]. Elles donnent et reçoivent des conseils. Malgré leur petit nombre, elles sont très ingénieuses et pleines] de talents. » Encore aujourd’hui, on se souvient de cette réponse-là parce qu’elle démontre notre solidarité, notre dynamisme et notre habileté. »

Fondés il y a plus d’un siècle, les cercles sont d’abord créés pour valoriser les occupations ménagères et agricoles des femmes des campagnes. On veut s’assurer qu’elles puissent échanger entre elles et qu’elles sachent tout faire de leurs mains ! Plus elles seront polyvalentes, mieux elles pourront prendre soin de leurs enfants.

Quatorze femmes vêtues de jupes ou de robes longues et six hommes vêtus de costumes sont installés dans le coin d’une pièce. Les femmes de la rangée du devant sont toutes assises. Les hommes et les femmes de la deuxième rangée sont debout.

La Fondation du Cercle de Roberval en 1915

Au fil du temps, la vocation des cercles évolue, mais le cœur de ses activités demeure le même : le bien-être des femmes et de leur famille et le partage de connaissances. Les membres sont là pour veiller à la préservation et la transmission de précieux savoir-faire liés à l’artisanat et à l’alimentation.

Trois épinglettes des Fermières sont disposées sur un fond blanc. Les deux premières sont dorées et leur contour est la forme de la province de Québec. On y voit trois femmes. Quant à la troisième, elle a la forme de la lettre Q, elle est jaune, rouge et verte et arbore en son centre la silhouette d’un personnage.

Les insignes des Cercles de Fermières du Québec

Si les Fermières mettent d’abord de l’avant une vision des femmes directement liée au rôle de mère et aux tâches domestiques, dès les années 1980, elles adoptent davantage une vision plurielle des femmes. Peu importe leur métier ou leur statut, toutes ont leur place dans l’association !

Réunissant actuellement près de 32 000 personnes réparties en 20 fédérations et 638 regroupements locaux, les cercles constituent une organisation féminine incontournable au Québec.

Six femmes souriantes posent l’une à côté de l’autre.

Le Conseil d’administration du Cercle de Fermières de Saint-Eustache en 2019

 

Lorsqu’elles occupent certains postes, dont celui de responsable des arts textiles, les Fermières s’impliquent presque comme si elles travaillaient à temps plein ! Partout dans la province, c’est le dévouement des membres qui fait battre le cœur des cercles.