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Avant Lac Simon – Tcibwamici simo sagihiganak

Où vivaient nos ancêtres anicinabek avant de s’installer à Lac Simon? Y ont-ils toujours résidé? Non. Nous étions un peuple mobile (semi-nomade) qui se déplaçait au gré des saisons, de nos rencontres et de nos besoins. Comme les autres Premières Nations du Québec, nos aînés et les fouilles archéologiques montrent que nous sommes ici depuis des milliers d’années.

Au 17e siècle, les Anicinabek occupent une grande partie de ce qui s’appelle aujourd’hui l’Abitibi, le Témiscamingue, l’Outaouais et une partie de l’est de l’Ontario. Ils ont pour voisins des Cris, des Atikamekw et d’autres nations avec qui ils entretiennent des relations. Leur réseau s’étend jusqu’aux États-Unis. De grands rassemblements sont des occasions pour échanger, célébrer des mariages et autres festivités.

Au 19e et au début du 20e siècles, plusieurs des Anicinabek qui ont fondé Lac Simon fréquentent Kitcisakik l’été. Aussi appelé Grand-Lac-Victoria, c’est l’un des grands lieux de rassemblement que nous fréquentions bien avant l’arrivée des premiers missionnaires. À la fin du 18e siècle jusqu’en 1956, un poste de traite y est installé. Nous y échangeons nos fourrures.

Photo noir et blanc du magasin de la Compagnie de la Baie d'Hudson à Senneterre, une petite maison blanche avec deux personnes devant.

Magasin de la Compagnie de la Baie d’Hudson, Senneterre

 

Au 20e siècle, un autre poste de traite s’établit là où plus tard la ville de Senneterre sera fondée. Des Anicinabek s’y rendent pour y faire des achats ou échanger des peaux. Des familles anicinabek ont l’habitude de rester temporairement sur la petite île située face à la ville le long de la rivière Nottaway ou Bell. Comme on voit sur la photo ci-dessous, des tentes y étaient installées.

Campements autochtones sur île près de Senneterre. On y voit quelques tentes et, en arrière plan, un pont. Photo en noir et blanc.

Campements autochtones, Senneterre

 

On y voit aussi des canots amarrés. C’était l’un des moyens par lequel nous nous déplacions sur le territoire.

Jean P. raconte : « S’ils n’empruntaient pas de route, les Anicinabek devaient faire huit portages pour se rendre à Senneterre à partir de Lac Simon. Quand plusieurs portages étaient nécessaires pour se rendre à un endroit, ils s’arrêtaient quelques jours sur le chemin pour se reposer. »

Avec l’ouverture du chemin de fer et la création de nouvelles routes, la présence des Blancs, que nous nommons tcikojik, devient plus importante sur les territoires que nous fréquentons. Les industries forestière et minière s’installent aussi, transformant notre milieu de vie.