Lac Simon : la côte sud, le bas de la côte et le haut de la côte – Simo sagihigan : wajagamak, nisidan, ogididan
Le village a-t-il toujours été là où il se trouve aujourd’hui? Comment notre communauté s’est-elle développée? Nous étions d’abord installés aux alentours du Lac Simon. Au bord du lac, sur la rive ouest, une église, un presbytère et une grande maison servant d’entrepôt, de salle communautaire et de logement ont été construits en 1925-1926. On se réfère à cet endroit comme « en bas de la côte ».
Église et presbytère au bord du Lac Simon.
Avec l’ouverture de la route reliant Senneterre et Mont-Laurier (fin 1950), des familles se sont s’installées dans une baie. Un chemin reliait cette baie, surnommée la « baie d’Élysée », à la route 117. Élysée Papatie y avait bâti une maison et des familles avaient installé leur tente aux alentours.
Dans les années 1960, nous avons défriché le chemin Cicip, reliant le « bas de la côte » à la route 117. 13 petites maisons ont été construites près de l’église. Elles ont vite été surpeuplées et 7 tentes semi-permanentes ont été installées pour de jeunes familles.
Jean-Paul G. raconte: [En bas de la côte] «Au départ [les maisons] ont été construites pour servir aux personnes âgées. Des aînés d’un peu partout qui avaient de la difficulté à suivre la vie sur le territoire devaient avoir accès à ces maisons. »
En 1969-1970, le Bureau des Affaires indiennes a autorisé la construction de nouveaux logements, car notre bande avait atteint le nombre minimal de membres nécessaire (environ 200). Le chef de l’époque a accepté de déplacer la communauté en haut de la côte, une condition pour la construction d’un nouveau village. Près du lac, la logistique pour construire les nouvelles habitations était trop compliquée.
Le site actuel de notre communauté s’est développé. 23 nouvelles maisons ont été construites avec des installations modernes (électricité, eau courante et autres). L’église et les 13 petites maisons ont été déménagées du bas de la côte jusqu’au nouveau site. L’attrait des nouvelles maisons, de la future école et de la proximité de Louvicourt a convaincu plusieurs familles à demander un transfert de bande.
Le déplacement de l’église sur le site du village actuel a été filmé!
Lisez la description écrite de la vidéo muette.
Après Cicip (canard) et Ogima (chef), les premières rues portent le nom des familles qui s’y sont installées.