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Être un enfant : apprendre en regardant et en écoutant – E abinodjicin : kikinohamazo e kijigabik acitc e niditik

Comment les enfants anicinabek apprenaient-ils? Avec qui? Ils faisaient leurs premiers apprentissages dans leur famille, avec leurs parents, leurs frères et sœurs, parfois leurs grands-parents ou des oncles et tantes. Il arrivait (et c’est encore le cas aujourd’hui) qu’un enfant soit élevé en partie par d’autres membres de la famille et revienne plus tard vers sa famille biologique.

Jean-Paul G. raconte : « Mon grand-père m’a élevé dans le bois. Quand je suis né, ici, avec ma mère, ma mère m’a baptisé. Elle m’a donné à mon grand-père pour qu’il prenne soin de moi. […] Mon grand-père a continué à m’élever jusqu’à son dernier jour. Quand il est mort, c’est ma mère qui m’a appris. Je suis resté avec ma mère. »

Jeune garçon anicinabe assis dans l'herbe près du Lac Simon. Il porte un veston, des culottes courtes, des cheveux courts et des souliers. Un homme est à sa droite et un jeune homme à sa gauche. Photo en noir et blanc.

Les garçons apprenaient les techniques de chasse et de pêche avec des hommes de leur famille. Ils les regardaient faire: préparer les pièges, les mettre en place, tenir un fusil, traquer, abattre et dépecer l’animal.

 

Jeune fille anicinabe près du Lac Simon. Elle porte une robe à manche longue et un béret. Elle porte sa main à sa bouche tout en regardant la caméra. Derrière elle, on y voit une portion de l'église et une grosse roche.  Photo en noir et blanc.

Les filles aidaient leur mère, leurs tantes et les autres femmes autour d’elles, pour tanner les peaux et préparer la nourriture. Elles apprenaient à identifier et cueillir des plantes et le piégeage de petits gibiers.

 

Les enfants apprenaient en observant les adultes, mais aussi les animaux.

Jeunes anicinabek jouant avec deux petits ours dehors. Deux jeunes filles portent des robes. Deux jeunes garçons se tiennent près d'elles. L'un d'eux tient un bébé dans ses bras. Autour d'eux, on y voit de la végétation. Photo en noir et blanc.

On adoptait parfois de petits animaux (ourson, castor, etc.) le temps  d’une saison ou plus.

 

À l’adolescence, un jeune garçon était souvent envoyé seul dans le bois avec un peu de nourriture pendant une à deux semaines : sa survie prouvait son autonomie.

Les jeunes apprenaient à vivre ensemble, à résoudre des conflits et augmentaient leurs connaissances sur l’environnement en écoutant les adultes et les aînés. Les légendes et les histoires étaient et sont encore des sources d’apprentissage. Chez nous, c’est ainsi que tous maintiennent la mémoire de leurs origines et transmettent leurs savoirs.

Une aînée dessinée avec une bulle de parole. Elle porte un châle fleuris sur ses cheveux gris qui sont tressés. Image en couleur.