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L’ingéniosité des Anicinabek – Anicinabek o kigitahidamowina

Pendant des centaines d’années, nos ancêtres ont perfectionné des outils et des techniques pour survivre dans les forêts et y développer une qualité de vie proche de la nature dont ils dépendaient.

Un homme, qui porte un chapeau et des vêtements longs, travaille une peau d'animal avec un grattoir. La peau est installée sur un support de bois. Un autre homme est derrière lui. Ils sont sur le bord d'un lac. Photo en noir et blanc.

Un homme travaille une peau. Cliquez sur l’image pour voir les autres étapes.

 

Marie-Jeanne P.M. raconte : «Les talons des pattes des orignaux étaient mis en dessous des mocassins. Cela les rendait imperméables.»

Le canot est peut-être le symbole le mieux connu du mode de vie des Anicinabek. Il était fait de planches de thuya (« cèdre », kicikatik), d’écorce de bouleau (wikwas), sans clous, avec des racines d’épinette pour relier les morceaux et de la gomme de sapin (cikobi pigiwo) pour les rendre étanches. Ultraléger, rapide et très maniable, il est bien adapté aux déplacements sur l’eau, que ce soit sur un lac tranquille ou un cours d’eau agité.

Trois jeunes anicinabek qui participent à la confection d'un canot en étant assis au sol. Ils utilisent des outils sur des retailles de bois. Photo en noir et blanc.

Bouleau en préparation.

 

Le tikinagan (porte-bébé) était un objet indispensable pour une jeune famille. La base était en bois d’épinette blanche ou de thuya (« cèdre », kicikatik) et les parties courbées servant à protéger le bébé en cas de chute étaient faites avec l’écorce interne du frêne (agimak wikipiyatik), car il peut être formé sans perdre de sa force. Il servait à transporter un bébé sur le dos jusqu’à l’âge d’environ deux ans. Le tikinagan peut aussi être posé à terre tout en protégeant le bébé. La barre sur le devant protège la tête de l’enfant si le tikinagan se renverse. Il pouvait aussi se retourner et flotter s’il tombait à l’eau. Plusieurs l’utilisent encore aujourd’hui.

Un bébé dans son porte bébé (tikinagan). Il porte un chapeau. Ses bras sont sortis de la portion emmaillotée. Le porte bébé est placé à la verticale et est adossé au mur ce qui permet un bébé de voir autour de lui. Photo en noir et blanc.

Bébé dans son tikinagan.

 

La sphaigne est une mousse des bois très absorbante. Une fois séchée, elle servait pour former les couches des bébés et était utilisée par les femmes lorsqu’elles avaient leurs menstruations (certaines fourrures servaient aussi pour cela).

Les os des animaux chassés sont utiles pour différentes activités : le tibia de cervidés est un excellent outil pour gratter les peaux, bien plus adapté que son équivalent en métal ou en bois; l’os du pénis de la martre a la forme d’une aiguille.

Notre ingéniosité nous a permis de nous adapter à l’environnement changeant. Nous ne vivons plus comme nos ancêtres, mais nous sommes toujours là. Fiers de nos racines, nous avons des talents et des rêves.

Créons cet avenir ensemble!