Différentes façons de se soigner – Mane tagon kidji nidowidazin
Que faisaient nos ancêtres quand ils étaient malades? Se rendaient-ils à l’hôpital? Autrefois, les Anicinabek faisaient appel aux chamanes ou guérisseurs. Ils avaient plusieurs fonctions : soigner, jeter des sorts, prédire l’avenir, voyager dans l’au-delà. C’étaient des personnes craintes et respectées pour leurs pouvoirs.
Les plantes et les animaux fournissaient de quoi nous soigner sur le territoire : glandes de castor, graisse d’ours, sapin baumier, cèdre, thé du Labrador et bien d’autres. Ces savoirs étaient souvent détenus par des femmes mais les hommes doivent aussi pouvoir se soigner en forêt.
Willie M. raconte : « Les grands-mères, nos mères, faisaient de la tisane pour contrer toutes sortes de maladies pour les enfants. »
Puis, nous avons commencé à avoir accès aux hôpitaux et aux médecins. De 1950 à 1960, les maladies chroniques, comme la tuberculose, étaient soignées au sanatorium St-Jean à Macamic. Les malades étaient alors loin de leur famille et isolés : personne ne les comprenait.
En bas de la côte, à Lac Simon, il y avait un dispensaire où une infirmière, Madame Poirier, venait régulièrement. On l’appellait meckojdacwwe, celle qui se change souvent. Mais même dans les années 1960, nos contacts avec le personnel de santé étaient rares. Il fallait prendre le taxi pour aller voir un médecin ou aller à l’hôpital.