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Croyances et religion – Tebwetamowin acitc ayamihawin

En quoi croyaient nos ancêtres? Pratiquaient-ils une religion? Avant l’arrivée des missionnaires catholiques, les Anicinabek avaient des croyances liées à la nature. Il y avait des rituels avant et après la chasse, par exemple, pour témoigner de notre respect pour les animaux et établir de bonnes relations avec eux.

Jeannette B. raconte : « L’orignal donne sa vie. Il donne sa vie pour nourrir l’être humain. C’est pour ça qu’on doit du respect à l’orignal. Il faut conserver les ossements après. Il ne faut pas jeter ça partout. Il faut les retourner dans la nature, tous les ossements. »

Le chamane jouait un rôle important. C’était lui qui préparait la tente tremblante (kozabidjin), le rituel plus puissant : le chamane se mettait à l’intérieur de la tente et appelait les esprits des animaux. Il traduisait leurs paroles pour aider à guérir quelqu’un, à chercher une personne perdue dans la forêt, à aider les malchanceux et à exorciser les mauvais sorts.

Gérard W. raconte : « Un homme de Kictisakik en avait reçu un [mauvais sort] et il était incapable de dormir. Un jour, il a essayé de se sauver par la rivière, mais il a chaviré parce qu’il était trop fatigué.»

Dessin d'une structure de tente à sudation avec un feu à l'extérieur. Noir et blanc.

Structure d’une tente de madodo (tente à sudation).

 

Quand on a commencé à s’installer à Lac Simon, nous connaissions le catholicisme. Nous le pratiquions surtout l’été, quand nous étions rassemblés au bord du lac près de l’église. Aujourd’hui, quelques grandes fêtes, comme Noël, et certains sacrements (baptêmes, mariages, etc.) sont célébrés à l’église. D’autres religions sont représentées dans la communauté : Témoins de Jéhovah, anglicans, pentecôtistes.

Scène du chemin de crois brodé sur une peau d'orignal et monté sur un cadre de bois carré avec de la corde. On y voit aussi des fleurs brodées. Le tout est installé au mur. Photo en couleur.

Étape du chemin de croix exposé dans l’église de la communauté. Il a été brodé à la main par des femmes de chez nous.

 

Depuis les années 1990, un mouvement spirituel autochtone s’est développé. C’est un rapprochement vers des valeurs traditionnelles et une façon d’affirmer fièrement son identité autochtone. Tous les ans, notre communauté organise un pow-wow en juillet : c’est l’occasion de se retrouver et de représenter sa communauté.

rand tambour utilisé dans un pow wow avec  plusieurs bâtons laissés sur le dessus. Photo en couleur.

Grand tambour utilisé dans le cadre d’un pow-wow