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Boucheries et épiceries cashères

En tant que communauté orthodoxe jusqu’au début des années 1960, les Juifs de Saint John doivent pouvoir accéder facilement à la viande et aux produits d’épicerie cashers. Dans les premiers temps de la communauté, on dépend du rabbin qui est notamment chargé de l’abattage rituel des poulets. Les femmes rentrent ensuite chez elles pour effectuer les nombreuses étapes qui terminent la casherisation de la viande avant sa consommation.

 

Boucheries

Femme dans une épicerie tenant un carton et un paquet. Les étagères à sa gauche sont remplies de marchandises.

Lily Levine – Dominion Food Shop

Entre 1920 et la fin des années 1950, Rose Freedman se souvient que quatre boucheries cashères sont alors en activité. La plupart sont situées dans la rue Main, au milieu du quartier juif, notamment David Aranoff, Israel et Maurice Kashetsky, David (et plus tard Myer) Gordon (qui exploitera par la suite un grand étal au marché de Saint John), Benjamin Levine et, pendant une brève période, M. Schecter. Mme Freedman se rappelle des après-midi lorsque les femmes juives se rassemblent dans les boucheries cashères, où elles ont l’habitude de faire leurs courses deux fois par semaine.

Un homme portant un long manteau blanc se tient à l’entrée d’une boucherie où l’on voit une pile de conserves en vitrine.

Max Sereisky

Outre les boucheries cashères, plusieurs épiceries gérées par des Juifs prospèrent à l’époque, dont certaines sont restées emblématiques pendant des décennies. Les plus notables d’entre elles sont les établissements Sereisky’s Grocery (Max Sereisky), Fransblow’s (Max Fransblow), Leo’s Fruit Store (Leo Gilbert) et Dominion Food Shop (Isaac Levine).

 

SunRay

Un homme vêtu d’une longue blouse de travail se tient dans l’embrasure d’une porte à côté d’une vitrine de produits. L’inscription Sun Ray Fruit Store figure sur l’enseigne au-dessus de la fenêtre.

Fruiterie Sun Ray

Harry et Moe Holtzman ouvrent le Sun Ray Fruit Store en 1933 et travaillent en partenariat jusqu’en 1954, date à laquelle Moe poursuit l’activité à son compte. Au début, Harry se charge de la partie épicerie de l’entreprise et fait venir de Montréal du pain de seigle, des bagels et d’autres pains. Le magasin vend également des cornichons, de la viande fumée, du hareng, du poisson blanc et d’autres aliments. Une trancheuse spéciale est utilisée pour la viande cashère. Jusque dans les années 1970, ils fournissent également les aliments requis pour la Pâque juive, pour les Bar Mitzvahs et d’autres événements organisés à la synagogue. Le Sun Ray dispose également d’un comptoir de restauration où les clients peuvent se faire servir des hot-dogs et de la viande fumée cashère.

 

Restaurants

Des restaurants juifs ont également pignon sur rue, bien qu’aucun d’entre eux ne propose un menu casher. Parmi ceux-ci, citons le Sonny’s Soda Bar, une grande buvette moderne située à l’angle de la rue Waterloo appartenant à Samuel « Sonny » et Anne « Honey » Smith; le Dog’n’Suds, un comptoir de plats à emporter sur l’avenue Rothesay (Louis Michelson et I.J. Davis), le Spic and Span Grill (Mitchell Franklin) et le Green’s Restaurant, rue King, rebaptisé plus tard Green’s Industrial Catering.

Dirigé par Ron et Sandra Levine, l’Union Deli est restée une épicerie fine de style casher pendant plus de 20 ans. En plus du service de traiteur et des repas du midi, l’entreprise livre des repas de la Pâque juive à domicile et propose régulièrement des aliments cashers emballés. En 2004, un reporter du journal de la ville écrit : « L’Union Deli est un endroit où l’on peut trouver un bagel au saumon fumé ou un sandwich à la viande qui rivalisent avec ceux de Montréal. »

Un homme, une femme et trois adolescents se tiennent debout derrière le comptoir d’un casse-croûte. Un menu est affiché au mur derrière eux.

Union Deli

Société historique juif de Saint John inc.