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La place des femmes dans les affaires

Les femmes constituent l’épine dorsale de nombreuses entreprises juives de la ville. Leurs efforts inlassables assurent la réussite à long terme des magasins de la ville. Rachel Columbus Selby est l’une des premières d’entre elles. Elle commence à travailler en 1913, à l’âge de 14 ans, pour aider sa famille nombreuse. Elle est d’abord vendeuse de chaussures pendant six ans puis se lance à son compte. Après avoir vendu des robes en porte-à-porte pendant cinq ans, Rachel ouvre son propre magasin dans la rue Main en 1925, le Ray’s Novelty Store, avant d’aller s’installer dans la rue Dock.

Une femme aux cheveux courts, portant un manteau long, tient un balai de paille dans la main gauche.

Rachel Columbus Selby

Partenaires dans la vie et dans les affaires

Ita Dreskin, une immigrée russe, a commencé comme colporteuse en 1916, en vendant des vêtements pour femmes en porte-à-porte. Au fur et à mesure qu’elle se fait une clientèle, elle commence à vendre de sa maison, rue High. Son mari Abe voit une occasion à saisir et décide d’abandonner sa carrière de tailleur pour créer Dreskin’s, rue Dock, en 1926. Leur fille Belle Hamburg prend ensuite la tête de l’entreprise dans les années 1960.

Millie Isaacs était comptable et caissière à l’American Clothing House, en travaillant aux côtés de son mari Lisle tout en élevant trois jeunes enfants. Après le décès prématuré de son mari, elle poursuit son activité jusque dans les années 1950 avec l’aide de son fils Ralph.

 

Une femme se tient derrière un comptoir incurvé, près de stands de sacs à main et de vêtements au premier plan.

Goldie Davis, Ideal Store

Connue sous le nom de « Madame D », Goldie Davis travaille aux côtés de son mari Abe à l’Ideal Store. Elle se rend souvent à Montréal pour faire des achats, où elle choisit soigneusement la marchandise, et sert des clients de tous horizons. L’entreprise a alors pour principe de venir en aide aux personnes dans le besoin. Le magasin encaisse les chèques d’aide mensuels, accorde des crédits et fait la charité avec gentillesse et grâce à ceux qui en ont besoin.

Anne Levine et son mari Jack ouvrent Jack’s Mens’ Shop en 1937 dans la rue Union. Elle sert les clients et aide les couturières, même après la naissance de ses enfants. En 1960, elle ouvre sa propre entreprise de l’autre côté de la rue, après avoir acheté le bâtiment de la Spear Millinery. L’établissement devient ensuite le plus grand magasin de chapeaux au Canada. Anne se rend à New York pour acheter de la marchandise au célèbre « M. John », dont les chapeaux sont à la pointe de la mode féminine de l’époque. Elle trouve un créneau à Saint John qui lui permet de connaître un grand succès.

En 1947, Erminie Cohen et son mari Eddie ouvrent la mercerie Hoffman’s. Dans les années 1960, ils décident de se concentrer sur la mode féminine classique et Erminie devient l’acheteuse du magasin. Elle choisit alors des tenues en fonction des goûts de ses clientes, une caractéristique du service personnalisé offert par le magasin. Lorsque ses clientes avancent en âge, elle leur apporte des vêtements à domicile pour des essayages.

Honey (Anne) Smith et son mari Sonny ouvrent le Sonny’s Soda Bar au milieu des années 1960. L’établissement est alors un restaurant populaire et un magasin de quartier. Lorsque la santé de son mari se détériore, Honey assume la majeure partie de la charge de travail. Elle est assistée par ses enfants qui l’aident derrière le comptoir, à la caisse et en faisant des livraisons. Pendant un an, dans les années 1960, elle réalise un vieux rêve de tenir un magasin de vêtements pour enfants, le Tots and Teens.

Une femme tient des sacs et des cintres. Des vêtements sont suspendus à des étagères derrière elle.

Honey Smith

D’autres femmes ont toujours travaillé dans les magasins familiaux, notamment Bessie Koven au magasin à rayons Fairville, Esther Everett au magasin de chaussures Factory Shoe Outlet, Ida Fransblow à l’épicerie Fransblow, Bessie Paikowsky à la quincaillerie Duval et Ethel Shepherd au Fabric Centre.

 

Femmes indépendantes

De nombreuses femmes décident de perpétuer l’entreprise familiale après le décès de leur mari. C’est notamment le cas de Judith Tobin, qui prend les rênes du magasin de tabac Tobin. En 1958, elle ajoute un casse-croûte proposant des sandwichs au pain de seigle et au pastrami ainsi que de la soupe, du café et des laits frappés. Pendant des années, Lily Levine travaille aux côtés de son mari, Isaac, et de son fils, Ron, au Dominion Food Shop, un commerce de détail alimentaire. Après le décès de son mari, elle essaie de continuer seule, mais demande ensuite à son fils de reprendre le magasin.

Plusieurs autres femmes se sont établies en affaires, la plupart s’adressant à une clientèle féminine, notamment Jean Guss (Bon Ton Beauty Salon), Rose Cornblat (Maternity Nook), Julia Isaacs (The Stork Shop) et Gladys Davis (Hats by Glad). En 1965, Joanne Morrison ouvre la première galerie d’art commerciale de la ville, où elle représente de nombreux éminents artistes du Canada atlantique.

Étalage de chapeaux pour femmes, certains sont placés sur des têtes de mannequins, d’autres sur des supports, tous sur des tables.

Chapeaux de Gladys Davis

Société historique juif de Saint John inc.