Passer au contenu principal

Les descendants de Robert Nugent Watts et Charlotte Sheppard

À la suite de ses épousailles avec Robert Nugent Watts en 1839, Charlotte Sheppard met au monde cinq filles et un garçon, auxquels vient s’ajouter une nièce adoptée par le couple vers 1840. L’aînée, Laigh Elizabeth Sarah Watts, naît le 8 octobre 1840. Reconnue pour sa vivacité d’esprit, selon les dires de son grand-père William Sheppard, elle épouse l’Écossais Alexander Johnson, professeur de mathématiques et de philosophie naturelle à l’Université McGill de Montréal depuis 1857, le 7 mai 1862, à l’église St. George de Drummondville. Ceux-ci déménagent ensuite dans une élégante maison, près de l’université où enseigne Johnson. Laigh Elizabeth Sarah décède en 1914, un an après son époux, le couple ayant eu 11 enfants.

Photographie en noir et blanc d’une femme et d’une petite fille, posant debout, vêtues de longues robes décorées par un ruban et ornées d’une broche au cou. L’enfant est debout sur une chaise pour être au niveau de sa mère.

Laigh Elizabeth Sarah Watts et sa fille Sybil Johnson, Montréal, vers 1880. Photographie par le Studio Field.

Photographie en noir et blanc d’un homme habillé d’une toge et coiffé d’un mortier, debout, s’appuyant sur une chaise.

Alexander Johnson, date inconnue.

Sarah Watts, née à Bruxelles en 1837, est la fille de Gordon Watts, frère de Robert Nugent. Après le suicide de ses parents alors qu’elle n’a que trois ans, la jeune orpheline prend le chemin de Drummondville, recueillie par son oncle et son épouse Charlotte. Décrite comme une enfant élégante et intéressante dans sa jeunesse, Sarah décède en 1859, à l’âge de 21 ans seulement.

[Extrait] Écoutez l’enregistrement audio d’une lettre de Charlotte Watts datant du 24 avril 1847, avec la transcription. 

Venue au monde le 29 mars 1843, Harriet Heriot Watts suit les traces de sa sœur aînée en épousant, le 2 octobre 1867, John Johnson, frère d’Alexander Johnson et professeur de littérature classique à l’Université Dalhousie de Halifax depuis 1863. Après une remarquable carrière, Johnson prend sa retraite en 1894 et se retire à Drummondville, en compagnie de Harriet Heriot, où ils ont fait construire, à partir de 1890, une splendide résidence nommée Comfort Cottage, près du Grantham Hall, à l’emplacement actuel du Centre d’hébergement Frederick-George-Heriot. Harriet Heriot rend son dernier souffle en 1906, quelques années avant John, qui trouve la mort en 1914.

Photographie en noir et blanc d’une femme debout derrière la chaise d’un bureau en bois sculpté, portant une longue robe aux manches bouffantes et un filet dans ses cheveux.

Harriet Heriot Watts, Montréal, date inconnue. Photographie par William Notman.

Photographie en noir et blanc d’un homme, vêtu d’un veston et d’une cravate à pois.

John Johnson, Montréal, date inconnue. Photographie par William Notman.

Photographie en noir et blanc d’une grande maison en bois de deux étages, décorée le long des fenêtres et entourée d’une clôture. Une grange est visible derrière la maison.

Comfort Cottage, Drummondville, vers 1895. Photographie de Charles Howard Millar.

William John Watts voit le jour le 1er mai 1846 et suit rapidement les traces de son père. Après avoir fréquenté l’Université McGill et été admis au Barreau, il ouvre son cabinet d’avocat à Drummondville et se lance dès 1874, à l’âge de 28 ans, en politique. Il est alors élu député de Drummond-Arthabaska à l’Assemblée législative du Québec, siège qu’il occupe jusqu’en 1885, année où il démissionne conséquemment à l’affaire Louis Riel. En plus de devenir un important propriétaire foncier, le politicien est également élu maire de Drummondville en 1875 et le demeure jusqu’en 1885. Après avoir fait construire sa résidence au coin des rues Heriot et Loring en 1881, il épouse Mary Louisa Millar le 25 janvier 1882 à l’église St. George. À la suite de sa nomination comme registraire de Montréal-Ouest en 1901, William John décède en 1907, suivi de son épouse en 1915. Ces derniers sont inhumés dans le cimetière anglican St. George de Drummondville.

Photographie en noir et blanc d’un homme posant de profil, vêtu d’un veston et d’un foulard.

William John Watts, Québec, vers 1890. Photographie par J. Jones.

Photographie en noir et blanc d’une femme posant assise, s’appuyant sur un coussin, vêtue d’une longue robe aux manches décorées par des boutons.

Mary Louisa Millar, Québec, date inconnue. Photographie par le studio Livernois.

Photographie en noir et blanc d’une maison de style québécois avec des volets autour des fenêtres et une rampe en fer forgé autour du porche.

Maison Watts située au 123, rue Heriot, vers 1970.

Née le 29 juillet 1848, Charlotte Mary Ann Watts épouse George McDougall le 18 octobre 1888 à Acton Vale. En plus d’être le gérant des forges de la John McDougall & Company de Drummondville de 1886 à 1906, McDougall est longtemps échevin de la municipalité, ce qui fait en sorte qu’il est souvent accusé d’être en conflit d’intérêts, l’industrie qu’il dirige étant la principale pourvoyeuse d’emplois de la région. Charlotte Mary Ann et lui habitent dans une demeure nommée River View, située au bout de la rue des Forges, près de la rivière Saint-François, et attenante au bureau de l’entreprise. Sans enfants, George meurt en 1906, tandis que Charlotte Mary Ann décède en 1928.

Photographie en noir et blanc d’une femme portant un manteau, un foulard en tricot et un chapeau de fourrure.

Charlotte Mary Ann Watts, Drummondville, date inconnue. Photographie par P. D. Bergeron

Photographie en noir et blanc d’un homme avec une longue barbe et portant un veston.

George McDougall, Montréal, entre 1883 et 1905. Photographie par Hellie & Co.

Plusieurs années après le décès, le 18 septembre 1851, de sa fille Susannah Elizabeth Henrietta Watts née le 1er août 1850, Charlotte Sheppard met au monde Margaret Ann Nugent Watts, soit le 25 mars 1857. La benjamine est réputée pour être une écuyère douée, elle qui chevauchera jusqu’à ses 80 ans. Le 1er mars 1881, elle épouse Samuel Newton, actionnaire et gestionnaire du Drummond County Railway ainsi qu’échevin de Drummondville au début des années 1900. Newton se retrouve alors impliqué de près dans les affaires du Grantham Hall, mais il rend son dernier soupir en 1905. Peu de temps après le décès de son époux, soit en 1907, Margaret Ann Nugent met en vente le domaine et la somptueuse résidence, lesquels seront vendus au notaire Herbert Meredith Marler de Montréal, à l’exception du caveau funéraire construit en 1851 par Robert Nugent Watts à la suite d’un différend avec le pasteur George McLeod Ross de la paroisse St. George. Consacré en 1852 par l’évêque anglican George Jehoshaphat Mountain, le cimetière privé accueille neuf personnes, soit, dans l’ordre chronologique : Susannah Elizabeth Henrietta Watts, Harriet Campbell Sheppard, Sarah Watts, Robert Nugent Watts, William Sheppard, Margaret Sheppard, Charlotte Sheppard et Samuel Newton. Margaret Ann Nugent Watts est la dernière à y être inhumée après son décès en 1937.

Photographie en noir et blanc d’une femme et d’un homme vêtus de manteaux et coiffés de chapeaux de fourrure.

Margaret Ann Nugent Watts et Samuel Newton, Québec, date inconnue. Photographie par J. L. Jones.

Photographie en couleurs d’une pierre tombale rectangulaire entre deux arbustes. Cinq noms y sont inscrits, notamment Robert Nugent Watts, Charlotte Sheppard, William Sheppard et Harriet Campbell.

Pierre tombale des Watts située au Club de Golf Drummondville, Drummondville, 2001.