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Robert Nugent Watts, héritier de Heriot

Portrait en couleurs d’un homme avec une barbe grisonnante et vêtu d’un complet.

Robert Nugent Watts, vers 1860.

Natif de l’île anglo-normande de Jersey, Robert Nugent Watts est né le 2 février 1806, du mariage de Stephen Watts, militaire de carrière, et de Sarah Nugent. Après ses études, le jeune Watts émigre de l’autre côté de l’océan en 1827 et devient assistant au sein du bureau du secrétaire civil du Bas-Canada. En la cathédrale anglicane Holy Trinity de Québec le 8 janvier 1839, il épouse Charlotte Sheppard, fille de William Sheppard, homme d’affaires et membre du Conseil exécutif du Bas-Canada de 1837 à 1841, et de Harriet Campbell. De cette union naissent cinq filles et un garçon, soit Laigh Elizabeth Sarah (1840-1914), Harriet Heriot (1843-1906), William John (1846-1907), Charlotte Mary Ann (1848-1928), Susannah Elizabeth Henrietta (1850-1851) et Margaret Ann Nugent (1857-1937). Le couple adopte également une nièce, Sarah Watts (1837-1859), alors qu’elle n’a que trois ans, à la suite du décès de ses parents.

Photographie d’une femme posant assise, un livre sur ses genoux. Elle porte un châle en dentelle, un foulard au cou et un chapeau.

Charlotte Sheppard, vers 1870. Photographie de William Notman.

Souhaitant s’impliquer en politique, Robert Nugent Watts, aidé par son cousin Frederick George Heriot, est élu député du comté de Drummond le 15 mars 1841 et siège, dès lors, à titre de tory, partisan de la Couronne britannique, au Parlement du Canada-Uni. Robert Nugent Watts préside également la Société d’agriculture de Drummondville dès sa fondation vers 1841. Sur l’invitation de Heriot, Watts et sa famille s’installent au Comfort Hall, puis deviennent les propriétaires du domaine en décembre 1842. À la mort de Heriot en 1843, Robert Nugent Watts hérite d’une grande partie de sa fortune et fait construire, au sein de son nouveau domaine, une somptueuse demeure qui prendra le nom de Grantham Hall. Il se consacre à l’élevage, entre autres, de chevaux pur-sang, étant l’un des premiers au Canada. Il se bâtit d’ailleurs, au fil des années, une excellente réputation dans le domaine.

Branche de feuilles soutenue par une main au-dessus d’un écu anglais contenant un arbre et une bordure centrale avec deux étoiles et une lune, le tout au-dessus d’un ruban sur lequel est inscrite la devise de la famille : Forti non deficit telum.

Armoiries des Watts.

Réélu en 1844 et en 1848, Watts quitte son rôle de député le 6 novembre 1851, alors qu’il tend maintenant davantage du côté réformiste, pour se consacrer à la politique locale. Dès septembre 1852, il agit à titre de conseiller au conseil du comté de Drummond, où il épaule son beau-père, William Sheppard, élu maire quelques mois plus tôt. Quelques années plus tard, la municipalité englobant les cantons de Grantham, Wendover et Simpson voit le jour et les premières élections du 26 janvier 1858 élisent divers représentants, dont Robert Nugent Watts qui agira à titre de maire à compter du 8 février 1858. La nouvelle municipalité n’existe toutefois que quelques années puisque les cantons de Simpson et de Wendover souhaitent former une municipalité séparée dès novembre 1862, ce qui surviendra finalement en 1864. Dans sa demeure de Drummondville, Robert Nugent Watts décède quelques années plus tard, soit le 19 avril 1867, à l’âge de 61 ans.

Photographie d’un homme debout derrière une chaise, vêtu d’un long veston noir.

William Sheppard, vers 1865. Photographie d’Ellisson & Co.