Passer au contenu principal

La colonisation de l’Abitibi-Témiscamingue

Roc-d’Or se trouve en Abitibi-Témiscamingue, dans le nord-ouest du Québec. Bien que peuplée depuis des millénaires par les Premières Nations, cette région est colonisée tardivement dans l’histoire du Canada.

Photographie noir et blanc d’une charrette, remplie à ras bord de meubles et de boites, qui est tirée par deux chevaux conduits par un homme assis sur les biens. Vu la neige, la charrette est sur des skis et l’homme est habillé chaudement. À l’arrière-plan, un wagon portant l’inscription « Canadian National ».

Un colon de Laferté transporte ses biens du train à la maison en 1933 (BAnQ Rouyn-Noranda, fonds Canadien National).

Jusqu’au milieu du 19e siècle, seuls les marchands de fourrures et les missionnaires fréquentaient la région. C’est à cette époque que les premiers colons s’installent sur les terres fertiles qui bordent le lac Témiscamingue. Au nord, en Abitibi, c’est la construction du chemin de fer National Transcontinental qui permet l’installation des premières paroisses agricoles au début des années 1910.

Photographie en noir et blanc d’une femme qui trait une vache pendant qu’un homme tient la bête par une corne. En arrière-plan, une cabane en bois rond.

Une femme trait une vache pendant qu’un homme tient la bête par une corne, vers 1927-1928  (BAnQ Rouyn-Noranda, fonds Canadien National).

Grâce à l’action concertée du gouvernement provincial et du clergé catholique, des dizaines de paroisses et plusieurs villes prennent forme le long du chemin de fer. Les conditions de vie des colons sont difficiles. Bien que l’agriculture permette la subsistance des familles, beaucoup de colons sont contraints d’aller travailler l’hiver comme bucherons afin de disposer d’un revenu suffisant.

Annette Noël nous raconte son arrivée en Abitibi en septembre 1939 :

Écoutez l’entrevue avec la transcription.

Dans les années 1930, afin de combattre la Grande Dépression, les gouvernements mettent en place des plans de colonisation qui sont responsables de l’arrivée de près de 15 000 personnes en Abitibi et d’un peu moins de 7 000 au Témiscamingue. Malgré cela, ces deux régions agricoles et forestières demeurent faiblement peuplées et isolées.

Photographie en noir et blanc d’une maison de deux étages avec trois personnes qui po-sent devant. À l’avant-plan, une clôture. À l’arrière-plan, une petite agglomération de maisons.

Une maison de colon en Abitibi au début des années 1940 (BAnQ Rouyn-Noranda, fonds Canadien National).