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La fin de Roc-d’Or

Photographie en noir et blanc d’un bâtiment de deux étages qui traverse un chemin de fer. L’enseigne « Hotel St-Louis » est visible. Deux tracteurs tirent l’édifice et une dizaine de curieux assistent à la scène.

Déménagement de l’hôtel St-Louis de Roc-d’Or vers Malartic en 1940 (Société d’histoire de Malartic, fonds Antoine Bélanger).

Au début de 1943, environ huit ans après le début du village, le gouvernement prend la décision de détruire Roc-d’Or. Rapidement, une certaine résistance s’organise dans le but de faire fléchir le gouvernement.

Photographie en sépia d’une cabane en bois rond alors qu’elle est incendiée. Un large nuage de fumée occupe la moitié supérieure de la photo. Une douzaine de curieux assiste à la scène. À gauche, l’enseigne « Maple Leaf CAFE Chop Suey and Rooms ».

Incendie volontaire d’un campement de Roc-d’Or dans les années 1940 (BAnQ, Fonds ministère des Affaires municipales).

En plus de nombreuses lettres ouvertes publiées dans les journaux régionaux et d’une pétition envoyée au premier ministre Adélard Godbout, une délégation se rend même à Québec.

Bien que leur volonté ne faillit pas, les fonctionnaires font preuve d’une certaine flexibilité envers les résidents. Loin de les expulser sans préavis, de nombreux délais leur sont accordés. En fait, le gouvernement espère que les squatters déménageront volontairement dans la ville bien organisée de Malartic plutôt que de demeurer dans leur village « insalubre » et destiné à la destruction.

Rose-Aimée Francoeur-Mask nous explique le déplacement de sa maison :

Écoutez l’entrevue avec la transcription.

Tandis que les propriétaires des habitations dont la solidité est jugée insuffisante doivent les abandonner, les autres ont la possibilité de les déménager.

Photographie en noir et blanc d’un bâtiment de deux étages tiré par trois tracteurs. Les billots servant à rouler l’édifice sont déposés devant. Une personne est sur le toit. Plusieurs curieux assistent à la scène.

Une résidence tirée par trois bulldozers en 1942 (Société d’histoire de Malartic, fonds Laurent Chartier).

Lors des premiers déménagements, à l’été 1943, ceux qui quittent le village de squatters font l’objet de sarcasmes, d’insultes et de menaces. Malgré tout, un grand nombre de maisons, « parmi les plus grandes et les plus belles », sont déplacées à cette époque selon le rapport de l’enquête sur Roc-d’Or.