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Un voisin indésirable

La décision d’éliminer Roc-d’Or est aussi motivée par la volonté des compagnies minières et de nombreux résidents de Malartic de voir le village de squatters disparaitre.

Photographie en noir et blanc d’une large route de gravier bordée d’édifices de bonne qualité. À gauche, les enseignes du magasin « Cleman’s » et d’un hôtel. Plusieurs voitures sont stationnées des deux côtés. À l’arrière-plan, un chevalement minier.

La rue Royale de Malartic vers 1940 (Société d’histoire de Malartic, fonds Musée minéralogique de l’Abitibi-Témiscamingue).

Dès les débuts du village de squatters en 1936, les compagnies minières s’y opposent farouchement. Elles ne cessent de se plaindre de la présence des débits de boissons clandestins et des maisons de désordre. En plus d’accuser le village de corrompre les mœurs des mineurs qui s’y « rendent pour dépenser leur argent en boisson et en immoralité », les gérants des mines affirment aussi que Roc-d’Or est un foyer de syndicalisme dans le rapport de l’enquête sur Roc-d’Or.

Photographie en noir et blanc d’un homme en habit-cravate qui porte des lunettes et une mince moustache.

William B. Hetherington, le premier maire de Malartic (1939 à 1946). Date inconnue. (Société d’histoire de Malartic, fonds Ville de Malartic).

Toutefois, vue la rareté des logements accessibles à la main-d’œuvre, les minières et les autorités gouvernementales font  preuve de tolérance. Par contre, le mécontentement reprend de plus belle après l’incorporation de la ville de Malartic en avril 1939. À partir de cette époque, le conseil municipal et les dirigeants des compagnies minières s’opposent à l’existence même du village de squatters.

Photographie en noir et blanc d’un bâtiment de deux étages de bonne qualité. À deux endroits, des affiches du nom de la localité « Malartic ». À l’avant-plan, plusieurs voies de chemin de fer. La photo porte l’inscription « Malartic Que ».

La gare du Canadian National de Malartic, date inconnue (BAnQ Rosemont-La-Petite-Patrie, Cartes postales).

En plus de critiquer la présence des commerces illégaux, les gens de Malartic considèrent que l’agglomération de squatters parasite le développement de leur municipalité.  C’est sans doute pourquoi les élus municipaux deviennent d’ardents défenseurs de la décision d’éliminer Roc-d’Or.

Photographie en noir et blanc d’une route de gravier en construction avec une rangée de bâtiments de construction récente à l’arrière-plan. Deux femmes marchent derrière une voiture qui soulève un nuage de poussière. À l’avant-plan, nous pouvons voir un pont et un petit amas de roches. La photo porte l’inscription « Malartic, Qué ».

La rue Royale, artère principale de Malartic, vers 1950 (BAnQ Rosemont-La-Petite-Patrie, Cartes postales).