Un village commercial
Contrairement à ce que le terrible surnom de « Putainville » porté par Roc-d’Or laisse supposer, les commerces clandestins sont relativement discrets dans le village de squatters. À l’époque, Roc-d’Or est le principal centre de services des environs et ce sont les commerces légaux qui ont pignon sur la rue principale.
![Photographie en noir et blanc d’un garage dont la devanture est recouverte de papier goudronné. Au-dessus de la porte de garage, l’enseigne « Blanchette & Gauthier ». À l’avant, un homme qui actionne les pompes à essence. À gauche, une voiture avec une remorque.](https://www.communitystories.ca/v2/village-minier-roc-d-or_mining-village/wp-content/uploads/sites/117/2020/01/9.1.-063-b-Noël-Blanchette-Jean-Marie-Gauthier-27-1024x571.jpg)
Le garage et le poste d’essence Shell de Jean-Marie Gauthier et Noël Blanchette en 1942 (BAnQ Québec, fonds ministère des Affaires municipales et des Régions).
En plus de nombreux restaurants, on dénombre cinq épiceries à Roc-d’Or. Trois d’entre elles sont tenues par des Canadiens français, alors que la quatrième est la propriété d’une famille de culture juive et la cinquième appartient à une personne venue de la Roumanie avec sa mère. Sans parler de la boulangerie Massicotte et frères, qui produit environ 500 miches de pain par jour.
![Photographie en noir et blanc d’un bâtiment dont la façade est recouverte de planches et le côté de papier goudronné. Une douzaine de publicités sont affichées, notamment pour Coca-Cola et pour différentes marques de cigarettes (Sweet Caporal et Lasalle).](https://www.communitystories.ca/v2/village-minier-roc-d-or_mining-village/wp-content/uploads/sites/117/2020/02/9.2.-067-b-Blanchette-et-Gauthier-31-min-1024x577.jpg)
La boutique de remèdes de R. Gauthier en 1942 (BAnQ Québec, fonds ministère des Affaires municipales et des Régions).
En plus d’une pharmacie et d’un barbier, il y a une station de taxis, une cordonnerie et un marchand d’occasions dans le village de squatters. Un résident, considéré comme l’un des dirigeants de Roc-d’Or, est propriétaire d’un magasin général. On retrouve aussi une boutique de portes et fenêtres, une forge, une quincaillerie, deux scieries ainsi que deux stations-service.
Thérèse Legault-Richard nous parle de son expérience à la pharmacie de Roc-d’Or :
Écoutez l’entrevue avec la transcription.
À la fin de 1938, un résident de Roc-d’Or a fait une demande pour avoir l’autorisation de construire et d’opérer un cinéma, mais ce fut refusé, car « [l]e département des Mines s’est fortement opposé à cette demande ». Finalement, plusieurs hôtels, tel le Saint-James, permettent de loger l’importante population qui transite dans le secteur.