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Un village commercial

Contrairement à ce que le terrible surnom de « Putainville » porté par Roc-d’Or laisse supposer, les commerces clandestins sont relativement discrets dans le village de squatters. À l’époque, Roc-d’Or est le principal centre de services des environs et ce sont les commerces légaux qui ont pignon sur la rue principale.

Photographie en noir et blanc d’un garage dont la devanture est recouverte de papier goudronné. Au-dessus de la porte de garage, l’enseigne « Blanchette & Gauthier ». À l’avant, un homme qui actionne les pompes à essence. À gauche, une voiture avec une remorque.

Le garage et le poste d’essence Shell de Jean-Marie Gauthier et Noël Blanchette en 1942 (BAnQ Québec, fonds ministère des Affaires municipales et des Régions).

En plus de nombreux restaurants, on dénombre cinq épiceries à Roc-d’Or. Trois d’entre elles sont tenues par des Canadiens français, alors que la quatrième est la propriété d’une famille de culture juive et la cinquième appartient à une personne venue de la Roumanie avec sa mère. Sans parler de la boulangerie Massicotte et frères, qui produit environ 500 miches de pain par jour.

Photographie en noir et blanc d’un bâtiment dont la façade est recouverte de planches et le côté de papier goudronné. Une douzaine de publicités sont affichées, notamment pour Coca-Cola et pour différentes marques de cigarettes (Sweet Caporal et Lasalle).

La boutique de remèdes de R. Gauthier en 1942 (BAnQ Québec, fonds ministère des Affaires municipales et des Régions).

En plus d’une pharmacie et d’un barbier, il y a une station de taxis, une cordonnerie et un marchand d’occasions dans le village de squatters. Un résident, considéré comme l’un des dirigeants de Roc-d’Or, est propriétaire d’un magasin général. On retrouve aussi une boutique de portes et fenêtres, une forge, une quincaillerie, deux scieries ainsi que deux stations-service.

Thérèse Legault-Richard nous parle de son expérience à la pharmacie de Roc-d’Or :

Écoutez l’entrevue avec la transcription.

À la fin de 1938, un résident de Roc-d’Or a fait une demande pour avoir l’autorisation de construire et d’opérer un cinéma, mais ce fut refusé, car « [l]e département des Mines s’est fortement opposé à cette demande ». Finalement, plusieurs hôtels, tel le Saint-James, permettent de loger l’importante population qui transite dans le secteur.

Carte en couleur du village de Roc-d’Or sur laquelle les bâtiments sont tracés. Les commerces sont en rouge et les bâtiments non déménagés en vert. Au centre, la route en noir et jaune. À droite, la légende comprenant la fonction des différents commerces identifiés par un numéro.

Carte des commerces de Roc-d’Or en 1942 (Alexandre Faucher, De l’or… et des putes?, Rouyn-Noranda, Éditions du Quartz, 2014).