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La présence du vice et la responsabilité du curé

Photographie en sépia d’un presbytère et d’une église. Celle-ci est de faible hauteur et une grosse croix surplombe l’entrée principale. À l’arrière-plan, une école primaire catholique.

L’église catholique St-Martin- de-Tours de Malartic entre 1938 et 1946 (BAnQ Rosemont-La-Petite-Patrie, Cartes postales).

Pendant longtemps, des rumeurs circulaient selon lesquelles le climat social turbulent, ainsi que l’intervention du curé fondateur, seraient à l’origine de l’élimination du village de Roc-d’Or. On racontait à Malartic que c’était l’immoralité épouvantable des résidents, mais surtout la présence de plusieurs maisons de prostitution, qui auraient poussé le curé Joseph-Albert Renaud à exiger la destruction complète de cette agglomération.

Photographie en noir et blanc d’un homme âgé portant une chemise noire et un collet romain.

Joseph-Albert Renaud, le curé fondateur de la paroisse catholique de Malartic. Date inconnue. (Société d’histoire de Malartic, fonds Ville de Malartic).

Il est clair que le curé Renaud tout comme son confrère anglican le révérend Williston critiquent vertement la présence des commerces interlopes à Roc-d’Or. Pour eux, l’endroit est principalement un lieu de débauche. Comme il n’y a pas de policier, chacun fait à sa guise. En fait, le curé catholique préconise l’expulsion des « indésirables », mais veut que des « facilités financières » soient offertes pour amener les « bonnes gens » à s’installer à Malartic.

En réalité, ni l’influence du curé Renaud, ni la présence de commerces interlopes ne sont à l’origine de la décision d’éliminer Roc-d’Or. Elles ont bien sûr influencé négativement la perception des enquêteurs envers le village de squatters. Par contre, il est généralement admis que l’incorporation ou l’annexion de l’agglomération à Malartic, qui auraient permis dans les deux cas l’organisation d’une police municipale, auraient suffi à l’amélioration des mœurs du village de squatters.

Réjean Hamel qui nous parle de l’importance du curé Renaud à Malartic :

Écoutez l’entrevue avec la transcription.

En fait, trois raisons qui ont vraiment motivé le gouvernement provincial à éliminer Roc-d’Or : la pauvreté et les conditions insalubres, l’opposition de gens de Malartic et la volonté du gouvernement d’éliminer le phénomène de la squattérisation présente partout en Abitibi.

Article de journal titré « La police dans Rouyn » et contenant une dizaine de lignes.

Article du journal La Frontière intitulé « La police dans Rouyn » (La Gazette du Nord, 24 juillet 1925, p.1)