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La visite d’un moulin en 1749 et l’énergie hydraulique

Pehr Kalm, durant son séjour, a le loisir d’observer de près les moulins du Sault-au-Récollet. Vus de la digue, les bâtiments de pierre se prolongent vers l’arrière. Cette disposition en longueur permet de placer plusieurs roues à aubes en enfilade le long du pignon nord, décalées de manière à suivre la déclivité du cours d’eau. Les roues et les essieux sont en chêne blanc, un bois utilisé dans la construction navale et réputé imputrescible.

Les dents de la roue dentée et les pales de la roue à aubes sont en érable à sucre, l’un des bois les plus durs localement. Les pales au bas de la grande roue verticale entrent en contact avec le courant d’eau et entraînent son mouvement de rotation. Ce mouvement se transfère ensuite à la meule tournante, qui est un grand disque de pierre posé à plat. La meule broie les grains de blé pour en séparer le son de la farine.

Le naturaliste suédois écrit dans son journal : « On importait autrefois de France les pierres de meules, mais on s’en procure maintenant sur place, qui sont d’assez bonne qualité; on les trouve dans la région du Lac des Deux Montagnes à quelques milles d’ici. » Elles se composent d’un agglomérat de grains de quartz dont la couleur tire sur le rouge et le gris bleu. Ces morceaux de quartz sont enrobés dans un calcaire blanc « qui font comme des taches de farine sur les roches. »

Le visiteur est impressionné par l’ingéniosité d’un système qui permet de contrôler la vitesse du grain qui tombe de l’entonnoir situé au-dessus de la meule. En tirant sur une corde, « on empêche le grain de couler trop vite; si on redonne un peu de corde, le grain coule plus rapidement. »

Dessin noir et blanc à la ligne. À gauche, un moulin à scie inauguré en 1726. À droite, un moulin à farine de 1727. L’espace foncé hachuré représente l’eau, de part et d’autre de la digue.

À gauche, un premier moulin ouvre sur la digue du côté de l’île de la Visitation en 1726. C’est un moulin à scier le bois. À droite, un moulin à farine ouvre en 1727 sur le rivage de l’île de Montréal.

Gravures illustrant deux types de mécanismes de transmission de l'énergie hydraulique. À gauche, la force de l'eau se transmet par le biais d’engrenages. À droite : sa puissance motrice se transmet d'une roue à l'autre par une courroie.

Mécanismes de transmission de la force motrice du courant d’eau: engrenages, roues et courroies.

Stéphane Tessier parle de Jean Sicard et de son fils Simon, meuniers Vidéo avec transcription (FR). Sous-titrage disponible en français et en anglais.

À gauche, un portrait photographique d’Arthur Sicard en 1946. Les dessins à sa droite sont une vue de plan (en bas) et une autre en coupe (en haut) de son invention, la souffleuse à neige.

Portrait d’Arthur Sicard en 1946 et dessins de la souffleuse soumis l’Office des brevets et des marques des États-Unis en 1929.

La lignée des Sicard : des meuniers à l’inventeur de la souffleuse à neige – Vidéo avec transcription (FR). Sous-titrage disponible en français et en anglais.