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Un siècle de passion

La ville de Montmagny, au Québec, représente, autant pour les professionnels que pour les amateurs, un terreau fertile de l’accordéon diatonique. Depuis plus d’un siècle, sa pratique, aujourd’hui reconnue par le gouvernement du Québec comme élément du patrimoine immatériel national, y est très présente.

Pourquoi les Magnymontois ont-ils choisi l’accordéon comme instrument de musique de prédilection? Nous l’ignorons, mais il est possible que sa popularité vienne du fait qu’il est un instrument de choix pour accompagner la danse traditionnelle. L’accordéon est robuste, abordable et offre une bonne projection sonore pour les  danseurs.

Encore aujourd’hui, ces instruments sont nombreux à Montmagny! En effet, il n’est pas rare de trouver un accordéon çà et là dans les maisons et même parfois d’entendre au loin quelques notes.

 

Carte en noir et blanc d'une partie du Québec situant les principales villes. Un agrandissement en couleur dans un cercle montre Montmagny.

Les icônes de cette carte représentent les quartiers où vivent les accordéonistes. Auriez-vous cru qu’il y en a autant?

Alors, comment le jeu de l’accordéon se porte-t-il au 21e siècle? Très bien! La passion s’est transmise de décennie en décennie à la génération suivante par les figures de proue locales de l’accordéon et leur jeu infatigable.

Cette passion a culminé avec la création d’un festival en 1989 et la mise sur pied de l’École internationale de musique de Montmagny qui offre, depuis plusieurs années, une classe d’accordéon diatonique aux enfants. Celle-ci accueille chaque session six ou sept jeunes joueurs perpétuant ainsi l’enseignement de l’accordéon dans la région.

Jeunes accordéonistes lors d’un événement cabane à sucre – Regarder la vidéo avec sa description (FR).

On doit l’importance de cet instrument profondément enraciné dans la région aux précurseurs qui ont transmis leur passion à la génération suivante qui, à son tour, a porté la tradition jusqu’à nous. L’esprit de camaraderie qui règne entre les musiciens favorise grandement la transmission des savoirs et des répertoires musicaux locaux et garde la tradition bien vivante! La plupart des accordéonistes qui ont influencé les générations suivantes de musiciens demeurent d’une grande humilité malgré leur succès. Plusieurs disaient :

Moi, je ne suis pas musicien!