Passer au contenu principal

« Turlute-moi la donc! On apprenait à l’oreille! »

Cette citation de l’accordéoniste Roger Gendron illustre bien comment se transmet la pratique de l’accordéon : rien d’écrit, tout dans le raconté, le joué, la tradition orale.

Plusieurs accordéonistes traditionnels ne savent ni lire ni écrire la musique, mais ont une bonne oreille. Ils ont appris en écoutant et en observant leurs pairs, en reproduisant les mélodies, en demandant conseil à leurs modèles.

Même sans connaissances théoriques, plusieurs accordéonistes peuvent interpréter des dizaines et des dizaines de pièces à l’oreille ce qui leur permet de jouer plusieurs heures d’affilée.

Photographie de trois jeunes accordéonistes en concert. Devant eux, des lutrins tiennent leur partition. Leur professeur, debout derrière, les surveille.

Perpétuant l’héritage de leurs pairs, de jeunes accordéonistes en concert à Montmagny, 2016

Un savoir, plusieurs sources

L’apprentissage auprès des proches était évidemment très répandu jusque dans les années 50. Les musiciens plus âgés ont connu l’époque où ils ne pouvaient que se fier à leur mémoire pour apprendre et reproduire les pièces entendues. Les plus jeunes, eux, ont pu réécouter et étudier les airs les oreilles collées à leurs vinyles, cassettes VHS et disques compacts.

Photographie couleur montrant un vinyle, dont la pochette montre deux violonistes, deux cassettes VHS (Video Home System) avec des étiquettes de couleur jaune et une écriture manuscrite, deux disques compacts aux couleurs flamboyantes.

Vinyles, cassettes VHS et disques compacts

Armand Labrecque nous raconte l’évolution de l’apprentissage de l’accordéon :

Écouter l’entrevue avec sa transcription (FR).