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La nature comme inspiration

La terre-mère, le lieu d’attachement, ce sont de grands espaces qui se déploient des fermes agricoles, des forêts tissées serrées de conifères et de feuillus. Dans un cadre semblable la création est facile. C’est le cadre privilégié pour entrer en contact direct avec nos valeurs profondes. La nature avec tout ce qu’elle a de fragile et de fort à la fois se déploie ou se referme dans une intimité profonde.

– Francine Plante Pokio

Artiste engagée et multidisciplinaire, originaire de Ville-Marie.
Correspondance échangée en 2018.

Plusieurs créateurs se servent de la nature comme source d’inspiration. En voici quelques portraits.

Gravure sur pierre représentant une vue de profil d’un bouton de lis rouge cerné de noir.

Lis, 2001, par Joanne Poitras

En art visuel, l’artiste Diane Auger explore les animaux totems autochtones, le lien entre réel et imaginaire ainsi que notre rapport à la sauvagerie. Joanne Poitras, d’origine témiscamienne, utilise et reproduit des éléments de la nature (buttes, pierres, arbres) et ses peintures de paysages soulignent ses multiples visions des grands espaces. De son côté, Edmond Vincent, artiste anicinabe, crée des scènes entièrement habitées par la nature d’un point de vue spirituel. Les arbres, animaux et autres éléments de la forêt sont représentés comme s’il cherchait plus à représenter l’âme des choses que leur réelle apparence.

Photographie noir et blanc d'un portait d'une femme aux cheveux frisés, vêtue d'une chemise et d'un collier.

L’écrivaine Jeanne-Mance Delisle en 1974.

L’écrivaine Jeanne-Mance Delisle a, entre autres, rédigé un recueil intitulé Nouvelles d’Abitibi. Ces récits nous présentent des personnages régionaux plus grands que nature : braconniers, chercheurs d’or, aventuriers et marginaux. Dans La bête rouge, le récit nous mène dans la forêt abitibienne en flammes. Du côté de la chanson, le poète Raoul Duguay, avec sa célèbre chanson La bitte à Tibi, a en quelque sorte créé un hymne régional. Il y raconte la misère, la pauvreté et le contact avec la nature dans un récit d’une enfance passée à jouer dehors, cueillir des bleuets et jouer au hockey sur des lacs gelés.

Moi je viens d’un pays
Qui a un ventre en or
Moi je viens d’un pays
Où c’que le poisson mord

– Raoul Duguay

Extrait de «La bittt à Tibi», album Alllô tôulmônd (1975)
Photographie noir et blanc d'un homme assis dans une baignoire vêtu d'un costume cravate.

Raoul Duguay, poète, photographié chez lui à Montréal par Gabor Szilasi en 1969.

L’auteur-compositeur-interprète Richard Desjardins chante aussi l’Abitibi-Témiscamingue, ses gens, sa forêt, ses animaux, ses lacs, dans nombre de chansons. De plus, son cinéma documentaire, en collaboration avec Robert Monderie touche des  sujets régionaux, dont l’exploitation forestière dans L’erreur boréale (1999), ou minière dans Noranda (1984) et Trou Story (2011).

Trois musiciens en gros plan, au micro lors d'une prestation musicale.

Le groupe Abbittibbi en prestation en 1976. Richard Desjardins en avant-plan.

Témoignage de Roger Pelerin, graveur, peintre et sculpteur

Affichez cette vidéo ainsi qu’une transcription.