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Pourvoiries et zecs

Carte imprimée avec des dessins faits à la main : animaux, attraits touristiques sous formes de pictogrammes très colorés.

Carte touristique datée de 1967, représentant les attraits du nord-ouest du Québec.

Après l’abolition des droits exclusifs de chasse et de pêche par le gouvernement, les clubs privés sont donc progressivement remplacés par les pourvoiries. Une pourvoirie est une entreprise qui offre de l’hébergement, des services et de l’équipement pour la pratique de la chasse et de la pêche et d’autres activités. On en trouve une centaine en Abitibi-Témiscamingue, la plus grande concentration au Québec.

Une publicité dans un journal numérisé, contenant trois photos de scènes de chasse et pêche.

Une page du journal La Frontière de Rouyn-Noranda datée 1962, vantant le tourisme en nature au Témiscamingue : «Pêche miraculeuse – Chasse abondante – Nature merveilleuse».

Mais à la fin des années ’70, en plus de l’accès, le gouvernement veut aussi faire des progrès en matière de protection et de conservation de la flore et de la faune. Des territoires sont concédés à des associations de chasse et de pêche ou à des organismes de récréation et de loisir. À ce moment, le défi est de structurer ces nouveaux espaces naturels du domaine public : il faut leur donner un cadre légal, encadrer leur gestion, assurer leur financement et leur déléguer des pouvoirs réglementaires. C’est ce qu’on appellera à l’époque l’«opération faune».

Photographie noir et blanc d’un groupe de femmes en excursion de pêche, canne à la main, certaines sur un quai et d’autres en canot.

Un groupe de femme lors d’une partie de pêche. Probablement dans les années ’30.

C’est ainsi que naissent les zones d’exploitation contrôlée (zecs), qui sont gérées par des organismes à but non lucratif, composés de citoyens locaux. Cinq zecs sont créées en Abitibi-Témiscamingue entre 1978 et 1979, et une en 1989, la zec Kipawa, qui est d’ailleurs la plus grande du Québec. Les zecs de l’Abitibi-Témiscamingue couvrent un espace qui représente 13 % du territoire régional. Un nouveau réseau organisé d’infrastructures pour les activités récréatives en milieux naturels se fixe et se démocratise. Il s’agit d’un héritage dont les adeptes de chasse, de pêche et de plein air bénéficient encore aujourd’hui.

Il me faut une nouvelle paire de bottes; mon couteau à fileter a besoin d’un affûtage; il y a la mise en marche du moteur, le nettoyage du bateau, la vérification des divers accessoires. Je dois m’occuper afin de cesser de rêver à ce jour merveilleux de la mise à l’eau…
Ah! que le dégel se fait donc attendre!

– René Duval

– Extrait tiré de Abitibi : mon pays, mes humeurs.
Recueil de billets hebdomadaires publiés dans
L’Écho Abitibien,
Val-d’Or, Imprimerie Lebonfon, 1980, p. 21, par René Duval.
Photographie couleur de deux hommes pêchant sur un quai devant un lac.

Des pêcheurs au bord d’un lac à Rémigny en 1971.