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La nature dans l’imaginaire et la spiritualité des Premières Nations

Sur un fond vert clair, est tracée en noir et rouge la silhouette d’une tortue en vue aérienne encadrée par quatre points de mire.

Turtle (Tortue). Par Frank Polson, 2017. Pour Frank Polson, les animaux qu’il peint sont des symboles de la spiritualité algonquine. Aussi, pour plusieurs peuples autochtones, la tortue est le symbole de la terre nourricière, à l’origine de la création du monde.

Les Anicinabek, premiers habitants du territoire, étaient totalement à l’aise en forêt. Pour s’y retrouver, ils notaient la position des étoiles, l’inflexion des arbres ou encore la position de la mousse au pied de ces arbres. La forêt leur prodiguait nourriture et habitat, et était d’ailleurs partie intégrale de leur spiritualité.

Photographie d'un fourneau de pipe en pierre. On distingue le dessin de deux figures anthropomorphes.

Fourneau de pipe décoré d’une figure anthropomorphe.

Leur conception de la nature était empreinte de spiritualité. La création et les humains qui en font partie sont d’origine divine et méritent d’être traités avec respect. La nature est une mère, une nourricière, elle fait autant partie des humains que les humains, les animaux et les plantes font partie d’elle. La tortue est la représentation de l’univers, porteuse du monde et de l’humanité. Elle est un animal sacré, présente dans les récits de la création du monde, symbolisant la Terre-mère, aussi désignée comme la Grande Tortue.

Photographie couleur d'un capteur de rêve de fabrication artisanale.

Un capteur de rêve, de l’artisanat autochtone réalisé lors d’un atelier à Pikogan en 1995.

Leur vision du monde comportait une facette visible et une facette invisible. Ainsi, les esprits étaient partie intégrante de la vie quotidienne. Animaux et objets avaient une âme. Afin de préserver l’ordre du monde et de s’assurer des chasses fructueuses, il fallait faire preuve de respect envers la nature. On considérait que les animaux tués pour subvenir aux besoins des humains s’offraient d’eux-mêmes à ceux qui le méritaient. Il importait donc de préserver cette relation en traitant convenablement les ossements et en remerciant les bêtes sacrifiées. Quand un chasseur tuait un ours, par exemple, il mangeait son cœur afin d’y puiser la puissance et l’intelligence de l’animal. La graisse d’ours était utilisée à plusieurs fins : comme remède, contre l’assaut des moustiques, pour protéger la peau et aussi pour porter sur soi la force de cet important animal.

Témoignage de Roger Wylde

Roger Wylde est un artiste en art visuel, comédien, artisan traditionnel Abitibiwinni originaire de Pikogan. Il nous parle du pow-wow, un rassemblement traditionnel de nature sociale et spirituelle, et de sa signification aujourd’hui. Les pow-wow sont devenus des festivals ouverts à tous et ils permettent aux autochtones de perpétuer et partager leur héritage culturel.

Affichez cette vidéo ainsi qu’une transcription.