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La Terre nourricière : en sol fertile

Photographie d'une femme, d'un homme et d'un enfant ramassant le foin sur une charrette tirée par deux chevaux.

Le temps des foins à la Ferme Blais à Saint-Marc-de-Figuery en Abitibi. Photographie prise entre 1930 et 1950.

Comme pour les communautés autochtones du passé (et de nos jours), la richesse naturelle de l’Abitibi-Témiscamingue représente une source de vie inestimable pour les collectivités allochtones qui s’y sont installées. Le territoire offre des sols et des forêts qui constituent la base de la subsistance et de l’industrie régionale depuis la colonisation.

Un arrache souche en acier fait de deux pièces en crochets rivés ensemble, avec un oeillet mobile.

Ce type d’arrache souche était utilisé durant la période de colonisation.

Les sols de l’Abitibi-Témiscamingue sont riches d’un vaste dépôt d’argile laissé par le retrait de la calotte glaciaire, il y a de cela plus de 8 000 ans. Cette plaine argileuse, entrecoupée de sols sablonneux plus pauvres en plusieurs endroits, représente la deuxième plus grande étendue de terres cultivables au Québec après celles de la vallée du Saint-Laurent.

Un animateur de musée tient en bandoulière un semoir en bois rouge avec distributeur rotatif de métal et muni d'une pochette de coton.

Un semoir à grain manuel.

D’abord vantée par les communautés religieuses déjà en place, la richesse des sols témiscabitibiens a ensuite fait l’objet de publicités propagandistes de la part des autorités gouvernementales, comme nous l’indique la brochure Un royaume vous attend, publiée en 1950 par le ministère de la Colonisation. C’est ainsi qu’à partir de 1870, alors que le reste du Québec s’industrialise et fait face à une vague d’émigration massive de ses populations vers les États-Unis, des centaines de colons s’approprient l’Abitibi-Témiscamingue pour la défricher et la cultiver. Bon nombre des municipalités fondées entre 1870 et 1950, dont Ville-Marie, Laverlochère, Barraute et Senneterre, sont des paroisses issues de la colonisation agricole.

Page couverture d'une brochure. On y voit une déesse tenant des objets symbolisant l'abondance. Elle pose son pied sur un territoire, dont on distingue les noms et places des villages de colonisation le long du chemin de fer en Abitibi, et ce devant le soleil levant. Une devise inscrite au haut de l'image indique Emparons-nous du sol.

Une image de propagande pour la colonisation.

Quatrième de couverture d'une brochure. On y voit des passagers descendre du train devant de grandes portes ouvertes par une déesse ailée. Elle pointe vers un paysage représentant un village rural et un soleil levant où il est inscrit Abitibi. En haut de l'image il est inscrit La Fortune vous ouvre ses portes.

Une image de propagande pour la colonisation.

Même si l’agriculture jouait et joue encore un rôle plutôt marginal dans l’économie de cette région dominée par les industries minières et forestières, elle en a considérablement marqué le peuplement. Aux toutes premières heures de la colonisation, l’héritage glaciaire de l’Abitibi-Témiscamingue offrait aux nouveaux arrivants un modeste gagne-pain ainsi qu’un cadre privilégié pour fonder une vie en collectivité.

Photographie couleur de deux personnes qui surveillent la production d'une presse à balle de foin en marche. On voit une balle être éjectée dans une remorque.

Des agriculteurs supervisent la production mécanisée de balles de foin. Photographie prise en 1978.