Passer au contenu principal

Nintano8aki, nitanoki aki, «mon territoire de chasse»

Artéfacts de tailles diverses en pierre et métal disposés sur un fond noir.

Divers artéfacts archéologiques trouvés au Témiscamingue.

Bien avant la colonisation, l’Abitibi-Témiscamingue était avant tout le territoire des Premières Nations, plus particulièrement des Anicinabek (aussi appelées Algonquins) et de leurs ancêtres. Pour ces premiers occupants, la forêt et ses ressources naturelles ont été source de vie pendant plus de 7000 ans.

Une pointe de pierre taillée de teinte jaunâtre.

Une pointe de projectile en pierre de la période préhistorique.

C’est d’abord pour l’alimentation que l’on constate l’importance de la faune et de la flore régionale. Les autochtones de la région étaient de grands mangeurs de viande et s’alimentaient principalement des produits de la chasse et de la pêche. On retrouvait dans leurs plats autant de grands mammifères, comme l’ours noir, le caribou et l’orignal, que de petits gibiers et de poissons, comme le castor, la perdrix, le lièvre et l’esturgeon. Pour compléter, on cueillait principalement des petits fruits et des racines.

 

Trois pièces de métal recourbé muni d'un oeillet et d'une pointe.

Des hameçons en métal de la période historique.

Si la totalité de l’alimentation du peuple anicinabe se trouvait dans les bois, il en allait de même pour les autres ressources essentielles à leur survie. Les peaux, les ossements d’animaux, la végétation et la pierre étaient autant de matériaux utilisés dans la fabrication des habitations, des moyens de transport, des vêtements et des remèdes.

Un instrument en forme de lance, auquel est attachée une ligne.

Une tête de harpon en fer.

 

Grâce à sa rentabilité économique, la forêt régionale a permis aux Anicinabek de subvenir aux besoins de leur communauté même pendant la colonisation. Nombreux sont ceux qui ont pu s’adapter aux bouleversements du mode de vie traditionnel en vendant des fourrures, en travaillant comme bûcheron, ou encore comme guide forestier. Bien qu’aujourd’hui la subsistance de ces groupes ne repose plus uniquement sur les ressources naturelles brutes, plusieurs membres des communautés autochtones de la région continuent de s’adonner à la chasse, à la pêche, à la cueillette et à la confection artisanale par amour du territoire et parce qu’ils s’y sentent chez eux.

Témoignage de Richard Kistabish

Richard Kistabish est le président de l’organisme Minwashin. Il a œuvré dans le domaine social et de la santé pendant de nombreuses années. Dans cet extrait vidéo, il nous parle de son enfance et de la vie en nature durant cette période, dont il garde d’excellents souvenirs.

Affichez cette vidéo ainsi qu’une transcription.

 

C’est comme aller en voyage et revenir. On est bien ici. On a les beaux arbres. C’est notre repère, notre garde-manger, notre toponymie.

– Roger Wylde

Artiste visuel, comédien, artisan traditionnel Abitibiwinni originaire de Pikogan, vice-président de Minwashin, un organisme créé en 2017 dans le but d’offrir une structure professionnelle aux artistes anicinabek du territoire.
Entrevue du 12 octobre 2018